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Détention arbitraire et mauvais traitement Lettre ouverte àl’attention de M. Henrique Rosa, Président de la République de Guinée Bissau 30 mars 2004 - L’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l’Homme, programme conjoint de la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH) et de l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT) a été informé de l’arrestation, le 8 mars 2004, de M. Joao Vaz Mane, Vice-Président de la Liga Guineense dos Direitos Humanos (LGDH), organisation de défense des droits de l’Homme de Guinée Bissau. M. Joao Vaz Mane a été arrêté dans les locaux de la LGDH, sur ordre du Commissaire général de la police, M. Bitchofla Na Fafe, après avoir dénoncé dans une émission radiodiffusée de la LGDH une bavure policière ayant entraîné de graves blessures sur la personne d’un jeune homme. Ses vêtements ont été arrachés lors de son arrestation. Monsieur le Président, L’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l’Homme, programme conjoint de la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH) et de l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT) a été informé de l’arrestation, le 8 mars 2004, de M. Joao Vaz Mane, Vice-Président de la Liga Guineense dos Direitos Humanos (LGDH), organisation de défense des droits de l’Homme de Guinée Bissau. M. Joao Vaz Mane a été arrêté dans les locaux de la LGDH, sur ordre du Commissaire général de la police, M. Bitchofla Na Fafe, après avoir dénoncé dans une émission radiodiffusée de la LGDH une bavure policière ayant entraîné de graves blessures sur la personne d’un jeune homme. Ses vêtements ont été arrachés lors de son arrestation. Après son arrestation, Joao Vaz Mane a été conduit sur le lieu d’un meurtre commis la veille, et a été présenté par la police à la population comme l’auteur du crime. Plusieurs personnes se sont précipitées pour le frapper, avant que d’autres ne le reconnaissent comme étant Vice-président de la LGDH et arrêtent le lynchage. M. Joao Vaz Mane a ensuite été conduit au commissariat principal de la police "Segunda Esquadra " et a été insulté et menacé de mort par les forces de l’ordre pendant 5 heures avant d’être libéré. L’Observatoire exprime son inquiétude quant aux atteintes à l’intégrité physique et psychologique subies par M. Joao Vaz Mane. L’Observatoire note que ces actes participent d’une stratégie de musellement de toute critique à l’encontre du pouvoir, et particulièrement de la police, qui s’est accentuée depuis le coup d’Etat de septembre 2003 et l’arrivée au pouvoir des militaires. L’Observatoire rappelle les menaces portées par le Commissaire général de la police M. Bitchofla Na Fafé à l’encontre de M. Joao Vaz Mane en juillet 2003, l’accusant notamment de communiquer de fausses informations, alors qu’il dénonçait des agissements criminels de certains agents de la police. Ces faits portent atteinte à l’article 6 (b) de la Déclaration des Nations Unies sur les défenseurs des droits de l’Homme, qui dispose que « Chacun a le droit, individuellement ou en association avec d’autres [...] conformément aux instruments internationaux relatifs aux droits de l’homme et autres instruments internationaux applicables, de publier, communiquer à autrui ou diffuser librement des idées, informations et connaissances sur tous les droits de l’homme et toutes les libertés fondamentales ». L’Observatoire prie les autorités bissau-guinéennes de : garantir l’intégrité physique et psychologique de Monsieur Joao Vaz Mane et mettre un terme à toute forme de harcèlement à son encontre en raison de son activité en faveur des droits de l’Homme ; se conformer aux dispositions de la Déclaration sur les défenseurs des droits de l’Homme et plus particulièrement à son article 1, qui dispose que "chacun a le droit, individuellement ou en association avec d’autres, de promouvoir la protection et la réalisation des droits de l’Homme et des libertés fondamentales aux niveaux national et international" et son article 6(b) précité ; plus généralement, se conformer aux instruments internationaux et régionaux de protection des droits de l’Homme liant la Guinée Bissau. Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Président de la République, l’expression de notre plus haute considération. |
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