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Zimbabwe
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Retour de la répression antisyndicale 16 août 2006 - La Confédération internationale des syndicats libres condamne avec force l’arrestation le 15 août 2006 de M. Wellington Chibebe, secrétaire général du ZCTU (Congrès des syndicats du Zimbabwe) affilié à la CISL. La CISL a fait rapport à l’Organisation internationale du travail afin que celle-ci prenne les mesures qui s’imposent. M. Chibebe a été arrêté à un barrage routier et placé en garde à vue au poste de police de Waterfalls. Au moment de son arrestation, il se rendait à Masvingo, en voiture, en compagnie de sa famille. Il reçut l’ordre de s’arrêter à un barrage routier à proximité de la localité de Waterfalls où la police a demandé à fouiller son véhicule. La police aurait, soi disant, été à la recherche d’argent liquide. Le gouvernement mène actuellement une campagne contre la spéculation financière et procède, parallèlement, à une réforme monétaire d’envergure qui aurait pour objectif d’enrayer l’hyper-inflation, actuellement supérieure à 1000%. M. Chibebe a tout d’abord été accusé de résister à la fouille policière. D’après les sources juridiques du ZCTU, la police aurait par la suite délibérément transformé les faits en l’accusant de coups et blessures contre un agent de police. Une démarche qui viserait, selon toute vraisemblance, à aggraver son cas étant donné son profil de dirigeant syndical. La CISL condamne sans ambages cette arrestation arbitraire qui met en lumière, une fois de plus, le harcèlement et la répression systématiques que subit le mouvement syndical indépendant au Zimbabwe. D’autre part, la CISL déplore les méthodes auxquelles a recours le gouvernement pour s’attaquer à la crise financière du pays, méthodes qui prennent pour victimes les travailleurs et les citoyens en confisquant leurs biens personnels au lieu de s’attaquer aux causes réelles de la conjoncture économique désastreuse du Zimbabwe. De telles confiscations sont, bien entendu, illégales et feront prochainement l’objet de procédures en appel. Dans une lettre adressée au Président Robert Mugabe, la CISL a demandé au gouvernement zimbabwéen d’intervenir pour obtenir la libération immédiate et inconditionnelle de Wellington Chibebe et le retrait de tous les chefs d’accusation portés à son encontre. Elle a également appelé les autorités du Zimbabwe à ordonner la cessation immédiate de toutes mesures répressives à l’encontre du ZCTU, ainsi qu’à l’encontre des membres, activistes et sympathisants de cette organisation. La CISL a écrit au directeur général de l’Organisation internationale du travail (OIT) demandant à ce dernier d’intervenir personnellement auprès du gouvernement zimbabwéen pour tenter d’obtenir la libération de M. Chibebe. |
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