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Mémorandum sur la situation difficile des ruraux sénégalais août 2006 - http://www.cncr.org/ Le Conseil National de Concertation et de Coopération des Ruraux (CNCR) a visité, du 18 juin au 5 juillet 2006, 33 départements du pays. Il a discuté avec plus de 1.500 responsables élus d’organisations paysannes. Lors de chacune des rencontres, les élus des organisations paysannes ont relaté en détail la situation difficile que vivent les familles sénégalaises du milieu rural. Le Conseil National de Concertation et de Coopération des Ruraux (CNCR) a visité, du 18 juin au 5 juillet 2006, 33 départements du pays. Il a discuté avec plus de 1.500 responsables élus d’organisations paysannes. Lors de chacune des rencontres, les élus des organisations paysannes ont relaté en détail la situation difficile que vivent les familles sénégalaises du milieu rural. Selon eux, la faim et la pauvreté touchent de plus en plus de familles. Un sentiment de plus en plus grandissant de marginalisation et de désespoir habite les ruraux. Cette situation contraste avec les efforts financiers importants faits par le Gouvernement pour répondre aux préoccupations légitimes des paysannes et des paysans. Le malaise que les ruraux vivent est contraire aux résultats attendus par le Gouvernement lorsqu’il a consenti à investir pour soutenir l’agriculture. C’est pourquoi, ce mémorandum a pour but d’identifier et d’analyser les raisons de tout cela et ensuite de proposer des solutions pour que la situation des ruraux change profondément et durablement. L’accès aux intrants et la commercialisation des produits agricoles Depuis 2000 et chaque année qui suit, le Budget National a consenti des subventions pour favoriser un accès plus large des exploitations familiales aux semences, à l’engrais et aux équipements agricoles. Sans aucun doute, ces dizaines de milliards de FCFA qui ont été dépensées, sont un gage de la volonté des autorités politiques de contribuer aux progrès de l’agriculture, de l’élevage, de la pêche et de la foresterie. Malheureusement, une insuffisante voire un manque de concertation sincère avec les principaux acteurs, notamment dans la conception et la mise en œuvre de ces subventions, ont été à l’origine de plusieurs handicaps qui ont fortement amoindri les résultats escomptés. Ces handicaps sont : le manque de transparence dans la sélection des ayant-droits ; les fraudes à la suite de rétention de stocks ; l’inadéquation entre le moment de la mise en place et celui pendant lequel certains producteurs de certaines filières ressentent le besoin les quantités insuffisantes subventionnées qui ont favorisé un renchérissement des prix des fertilisants. Le Premier Ministre actuel l’a lui-même déploré lors des conseils interministériels de 2005 et de 2006 convoqués pour préparer la campagne agricole. Malgré toutes ces récriminations, des mesures adéquates n’ont jamais été prises. En effet, le saupoudrage a caractérisé la cession des équipements alors que l’on aurait pu, suite à des concertations franches, planifier et cibler les régions. Pour l’engrais, les quantités sont insuffisantes et les intermédiaires n’ont pas joué le jeu et en l’absence d’un système de suivi et de contrôle, la subvention n’arrive pas au niveau des paysans. Concernant les semences, au lieu d’aider les paysans, les subventions ont plutôt abouti au renflouement financier de la SONACOS privatisée. Par exemple, pour cette année, la SONACOS a empoché, en l’espace de 3 à 4 mois, une plus-value d’environ 5 milliards sur 40.000 tonnes de graines : elle a acheté les graines à 105 FCFA le kg ; elle a revendu à 225 FCFA le kg. Concernant la commercialisation des produits agricoles, les mesures prises par le Gouvernement, sans conduire jusqu’au bout la concertation et le dialogue, ont abouti à des pertes de revenus des ruraux et à des menaces fortes sur leurs activités. Trois exemples en guise d’illustration : Certains producteurs d’arachide n’ont pas encore reçu le fruit de leur travail des hivernages de 2001 et de 2002 : des opérateurs privés connus leur doivent plus de 1 milliard de FCFA. Ces opérateurs, malgré leur forfait, vaquent tranquillement à leurs occupations sans être nullement inquiétés ; Les producteurs de tomate industrielle, après maints efforts d’organisation de la filière avec les autres acteurs, sont aujourd’hui obligés d’accepter la baisse du prix au producteur et la réduction des superficies parce qu’un autre opérateur, avec l’autorisation des autorités compétentes, s’est installé et importe du triple concentré qu’il transforme sur place ; Les productions supplémentaires obtenues des programmes spéciaux de maïs, de manioc et de bissap sont quasiment restées entre les mains des producteurs alors qu’une concertation soutenue entre producteurs et industriels sous forme de contrats aurait permis d’éviter cela. Toutes ces difficultés accumulées ont donc, pour la première fois, fait que deux campagnes agricoles se télescopent : la précédente campagne agricole a été finalement clôturée en mai 2006 alors que la présente campagne agricole débutait en avril 2006. La campagne agricole 2006/2007 La présente campagne se présente sous des auspices plus difficiles que les précédentes. Elle se déroule avec le poids des difficultés déjà évoquées et il s’y ajoute de nouvelles qui rendent les perspectives peu prometteuses. Le retard dans la mise en place des intrants est quasi-général Dans les régions de Tamba, Kolda et Ziguinchor, les graines d’arachide de la SONACOS servant de semences ainsi que le matériel agricole ont été reçus un mois après les premières pluies utiles. Dans la région de Louga, en fin juin 2006, moins de 30% des volumes de graines d’arachide étaient distribués. La qualité médiocre des semences et les quantités insuffisantes de matériel agricole Dans la communauté rurale de Guéoul, pour 1.616 carrés, il a été déposé 700 sacs de 50 kg de graines d’arachide décortiquées, soit 21 kg par carré alors qu’il faut au moins 60 kg pour un hectare. A Diourbel, dans la communauté rurale de Ngoye, 115 tonnes d’arachide coque pour 2.769 carrés, soit 41 kg 500 par carré alors qu’il faut 120 kg pour un hectare. A Kaolack, dans la communauté rurale de Latmingué, les paysans ont reçu 35 tonnes d’arachide coque, soit 22 kg par carré. Dans cette région, en fin juin, 45 villages n’avaient encore rien reçu. Plusieurs communautés rurales ont renvoyé à la SONACOS les camions de graines : Yène dans la région de Dakar, Missirah dans la région de Diourbel, 35 tonnes retournées sur les 80 reçues dans le département de Dagana. A Ziguinchor, les tests de germination ont donné un taux de 2%. Pour le matériel agricole, à quoi peuvent servir 5 charrettes, 5 ou 6 houes sine, 2 ou 3 semoirs par communauté rurale comptant en moyenne 50 villages ? A la suite des difficultés des ICS, les engrais sont devenus une denrée rare Dans les régions de St-Louis et de Matam, les producteurs de riz ont mobilisé leur financement auprès de la CNCAS. Malheureusement, aucune offre sérieuse n’est encore faite. Sans l’urée, les rendements chuteront de 5 tonnes à moins d’une tonne à l’hectare. A Kaolack, les producteurs arachidiers ont cherché au-delà de nos frontières, malheureusement aussi, les prix proposés sont exorbitants. A Tambacounda, les producteurs ont été plus chanceux : 1/10ème des besoins a été couvert. Ainsi, dans l’arrondissement de Koumpentoum, sur la base des prévisions, seuls 10 hectares seront fertilisés selon les normes en vigueur dans chacun des 272 villages. En date du 17 juillet 2006, et dans le journal « Le Populaire » n° 1997, le ministère de l’agriculture, après avoir constaté que les ICS ne pouvaient plus satisfaire les besoins, a lancé une demande de prix pour des engrais arachide, riz, cultures horticoles, maïs et pour de l’urée. Il est peu probable, en raison du retard déjà accusé et des délais de livraison, que ces fertilisants puissent servir pour la présente campagne agricole. Une absence de politique agricole qui conduit à un pilotage à vue du secteur agricole Le secteur agricole n’a toujours pas été l’objet d’une attention soutenue : les programmes et projets publics ont souvent répondu à des attentes des partenaires au développement. Une vision de l’avenir de l’agriculture et du monde rural sur le long terme, des orientations majeures et des stratégies réalistes pour la réaliser en valorisant au mieux et au profit de toute la communauté nationale les potentiels productifs et humains, sont de notre point de vue, la base d’une bonne politique agricole. Le CNCR, en son temps, s’est félicité de l’ouverture et de l’engagement du Gouvernement, de doter notre pays d’une loi d’orientation agro-sylvo-pastorale. Cela a permis d’engager une vaste consultation démocratique et d’aboutir à un texte de loi consensuel voté à l’unanimité par les députés. Ce progrès majeur est donc un acquis de taille des organisations paysannes, du Gouvernement mais aussi de toute la nation sénégalaise. Malheureusement, depuis le 4 juin 2004, date de la promulgation de la loi, celle-ci est presque devenue lettre morte : aucun décret d’application n’a été pris malgré toutes nos relances, nos propositions et notre mobilisation. Devant un tel état de fait, les vœux et engagements de la loi cèdent la place à des programmes, projets et mesures sans beaucoup de cohérence ni de synergie : des cultures sont promues sans que le marché ne soit au préalable identifié, la mise en œuvre ignore totalement les options de l’Etat. Ce dernier définit seul des objectifs de production, administre le crédit, organise l’approvisionnement en intrants mais ignore la commercialisation. Le CNCR, au début de telles pratiques, a espéré qu’il s’agissait d’erreur mais malheureusement, la reconduite d’année en année, sans aucune évaluation technique et financière, a fini de le convaincre qu’il s’agissait bien d’une nouvelle stratégie. Mais comment pouvons-nous comprendre que le Gouvernement veuille notre bonheur plus que nous-mêmes ? Comment, également accepter que le Gouvernement puisse seul décider de ce qui est profitable aux ruraux sans en discuter d’une manière approfondie et sincère avec eux ? S’il est louable de chercher à augmenter rapidement la richesse nationale, il reste que les acteurs, notamment privés, qui sont essentiels dans ce processus, ne doivent pas être oubliés lorsqu’il s’agit d’élaborer des stratégies ? La Stratégie de Croissance Accélérée qui est en cours d’élaboration emprunte cette démarche unilatérale. Elle ne correspond en rien ni aux orientations de la loi d’orientation agro-sylvo-pastorale ni aux réalités naturelles et humaines de notre pays. En effet, comment vouloir la souveraineté alimentaire -qui suppose d’abord l’augmentation durable des capacités internes à se nourrir- et vouloir diriger prioritairement les ressources publiques sur des cultures d’exportation dont les prix et les marchés, respectivement baissent et se protègent ? Que va-t-on faire des millions d’actifs agricoles qui ne sont pas dans les secteurs ciblés pour les exportations ? Est-il réaliste et prudent de compter sur des devises pour assurer l’alimentation des sénégalais grâce à des importations ? D’autres questions aussi inquiétantes se posent en ce qui concerne la « nouvelle vision de la politique agricole ». Cette nouvelle vision est traduite dans le Plan REVA. Qui peut croire, qu’entre 2006 et 2008, le Sénégal puisse multiplier par deux le volume de sa production maraîchère ? Qui peut croire qu’au bout de trois ans, il soit possible de créer et de maintenir plus de 300.000 emplois viables dans le secteur agricole alors que la stratégie à appliquer privilégie une utilisation intensive de la motorisation ? Qui peut croire, que pendant cette courte période, il soit possible de produire et de transformer 150.000 litres de lait par jour bien que des problèmes aussi bien en amont qu’en aval ne sont pas pris en compte ? Il n’y a nul besoin d’influencer un quelconque partenaire financier ou technique du Gouvernement. Le Plan contient en lui-même les raisons de son rejet et les motifs du discrédit des autorités qui veulent en faire la promotion. D’abord, des professionnels ont déjà indiqué qu’importer 1 géniteur pour 10 vaches (ce qui est prévu par le Plan REVA) alors que la norme est d’un géniteur pour au moins 40 à 50 vaches est plus que gaspillage. Cela dénote d’un manque de concertation avec les spécialistes de l’élevage. Ensuite, que faire d’un « Centre de promotion des exportations des produits REVA » alors que le Gouvernement dispose déjà d’une Agence pour les Exportations et a en outre pris du crédit auprès de la Banque Mondiale pour créer une Fondation Origine Sénégal ? Que faire de la « Banque des filières ou banque thématique » prévue par le Plan REVA alors que la CNCAS, la BRS (Banque Régionale de Solidarité) sont déjà sur place et travaillent ? Les solutions aux contraintes pour le financement des activités agricoles ne résident pas dans la prolifération des institutions. Mais le plus grave est ailleurs : en effet, le Plan met en avant un concept nouveau. Il s’agit de « Pôles d’émergence agricoles » sériés en 4 types. Le premier type dit d’excellence n’est rien d’autre que la renaissance des « fermes d’Etat ou sovkhozes ». Les trois autres types sont dans la même veine : il ne s’agit ni plus ni moins que de fermes collectives sous la direction de l’Etat à l’image des kolkhozes. En oubliant les questions de pertinence par rapport à l’environnement national, sous-régional et international, le bon sens paysan se demande : sur quelles terres faire les productions « REVA » ? Vers quels marchés s’orienter ? Quelle main-d’œuvre enrôler ? En passant, la formation professionnelle est oubliée. Toutes ces questions et bien d’autres encore ont justifié l’isolement du CNCR lors la rencontre organisée récemment à Saly sur ce Plan. Le CNCR pense, pour sa part, qu’il n’est pas encore tard pour que le Président de la République puisse agir pour que ce projet soit discuté par tous les acteurs et qu’il intègre les préoccupations et les priorités des exploitations familiales agricoles. Depuis plus de cinq ans, le CNCR a soumis au Gouvernement une proposition pour l’insertion d’abord des jeunes ruraux, ensuite des jeunes issus des écoles de formation agricole et des jeunes urbains en quête d’emploi mais motivés pour s’adonner à l’agriculture. Ce projet qui associe les organisations paysannes, les élus locaux et les pouvoirs publics n’a jusqu’à présent été l’objet de réaction. Globalement, et en dépit de la volonté du Président de la République de faire de l’agriculture le moteur du développement, nous assistons malheureusement à des actes, des pratiques et des théories élaborées par des personnes peu au fait des exigences et expériences du développement agricole et rural ; et, qui peut-être, ont abusé le Président de la République. Un refus systématique de dialogue et d’implication des Organisations Paysannes Le CNCR a toujours cherché à construire durablement le dialogue avec l’Etat. Cela se justifie par le fait qu’il est notre premier partenaire. Mais un dialogue suppose au moins deux parties. Depuis 2000, nous avons adressé aux autorités en charge de l’agriculture des mémorandums, des lettres pour ouvrir des concertations. Pratiquement, le CNCR n’a presque jamais reçu de réponse. Sur les grands chantiers, tels que ceux que nous venons d’analyser, la concertation n’a pas lieu. Car, il y a une différence fondamentale entre informer et discuter avec un ou des acteurs d’un projet. Par exemple, dès l’installation de l’actuel ministre en charge de l’agriculture, le CNCR, sur sa demande, lui a adressé un mémorandum pour faire le point sur les difficultés, proposer une stratégie et des actions urgentes. Aucune réponse n’a, jusqu’à aujourd’hui été reçue. Nous fondant sur sa décision de recevoir tous les mardis les Organisations Paysannes, nous avons depuis des mois saisi son cabinet afin que nous puissions nous rencontrer. Toutes ces tentatives sont restées vaines. Auparavant, sur la SONACOS, sur la Commission de Réforme de la Terre, nous avons également sollicité du Premier Ministre, une rencontre. Là également, en vain. Ces attitudes ne sont pas justes ni conformes à l’esprit de la mission dont ces autorités ont été investies. Ces attitudes nous ont conduits, en 2004, puis en 2005, à des mobilisations sociales fortes mais pacifiques. La persistance de telles attitudes qui frisent le mépris ne peuvent que conduire à des situations conflictuelles dont la responsabilité ne peut nous être imputée. Il devient donc urgent de mettre fin à cela. Notre conviction est que seul le Président de la République peut agir. Conclusion Nous sommes des citoyens responsables qui avons le droit de nous adresser à l’opinion nationale pour partager nos préoccupations non prises en charge par les pouvoirs publics. Penser et dire que nous faisons le porte à porte des partenaires de l’Etat et chercher à les influencer négativement, est un manque de considération à l’endroit de ces institutions. Nos valeurs et notre sens des responsabilités nous interdisent de faire suite à cela. Les forces vives de ce pays savent très bien notre engagement patriotique, notre sens élevé des responsabilités mais aussi notre conviction que les ruraux sont des sénégalais à part entière. L’agriculture, l’élevage, la pêche, la sylviculture, l’artisanat constituent nos professions, le socle sur lequel, honnêtement, nous comptons construire l’avenir de nos familles. Le CNCR entend faire prendre en compte les intérêts et les préoccupations des exploitations agricoles familiales, qui, quoi qu’on en dise, produisent plus de 90% des produits agricoles, fournissent 100% de la viande et du poisson, des fruits forestiers, du bois, etc.... Ces exploitations familiales faites d’hommes et de femmes ont, par leur sueur, contribué à l’édification des villes, au fonctionnement de l’Etat et au rayonnement social et culturel du Sénégal. En retour, ces exploitations familiales dont leurs principales organisations sont au CNCR, demandent que des concertations régulières et sincères soient organisées entre elles et les ministères en charge de l’agriculture, de l’élevage, de la pêche, de la foresterie, des femmes et des jeunes. Les décisions issues de ces concertations pourront être ensuite validées par le Premier Ministre et le Président de la République. Ces concertations devront permettre que : l’équité entre les sénégalais ruraux et urbains dans l’allocation des ressources publiques -qui sont un bien commun à nous tous- soit effective ; une politique agricole juste, avec des instruments, des stratégies et des projets consensuellement définis et mis en œuvre dans le cadre de partenariats intelligents pour le règlement durable des problèmes des ruraux. Le CNCR espère que ces demandes minimales qui sont légitimes seront solidairement soutenues par toutes les forces vives du Sénégal. |
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