lib	ration afrique
Solidarité internationale et luttes sociales en Afrique subsaharienne
 

Accueil | Qui sommes nous ? | Actualité | Dossiers | Pays | Liens
 
Enregistrer au format PDF   afficher une version imprimable de cet article



Abonnez-vous à la
lettre d'information
de Libération Afrique




Derniers articles :

Les expulsions mettent en danger les personnes vulnérables - - 8 mai 2007
Equality Now calls for full enforcement of the law against FGM in Tanzania - - April 2006
Egalité Maintenant appelle à l’application de la loi contre les MGF en Tanzanie - - avril 2006
UK water company kicked out of controversial African water privatisation contract - - 18 May 2005
Networks to hold a public forum on AIDS patients’ rights to free care and treatment - 30 November 2004
Que s’est-il vraiment passé à la mine d’or de Barrick en Tanzanie ? - - 16 avril 2002
Homicides et les actes de torture commis à Zanzibar - - 1er mars 2001
Zanzibar: Violence Condemned - - 31 January 2001
Tanzanian authorities attempt to silence activists on Bulyanhulu case - - 17 January 2001


Voir également :


Privatisations - Services publics : Setbacks to privatisations across Africa


Site(s) web :

Lawyers’ Environmental Action Team (LEAT) :
Tanzania Gender Networking Programme (TGNP) :
Tanzania Association of Non-Governmental Organizations (TANGO) :
Tansania Netzwerk :
RENAPAS :


Dernier(s) document(s) :

The Impact of the Poverty Reduction and Growth Facility on Social Services In Tanzania - Study Report by AFRODAD - 1er avril 2006 (PDF - 167.9 ko)
The Loan Contraction Process in Africa. Making loans work for the poor : The Case of Tanzania - by AFRODAD - 20 juillet 2005 (PDF - 202.5 ko)
Turning off the taps - Donor conditionality and water privatisation in Dar es Salaam, Tanzania, by ActionAid International - 2004 (PDF - 636.8 ko)

Informations sur les massacres liés aux élections à Zanzibar

10 avril 2002
- http://www.hrw.org/


Les forces de sécurité tanzaniennes ont commis d’importants abus, tuant au moins trente-cinq personnes et blessant plus de 600 autres lorsqu’elles ont brutalement réprimé les manifestations de l’opposition à Zanzibar, il y a plus d’un an, a dénoncé Human Rights Watch dans un nouveau rapport publié aujourd’hui. Human Rights Watch a déclaré qu’aucune des personnes responsables de ces abus, fin janvier 2001, notamment des tirs mortels contre des manifestants, des coups et des agressions sexuelles, n’avait encore été traduite en justice.

« Ce n’est qu’un an après ces événements choquants que le gouvernement tanzanien a nommé une commission d’enquête »," a déclaré Peter Takirambudde, Directeur Exécutif de la Division Afrique de Human Rights Watch. « Nous accueillons cette décision avec satisfaction mais exhortons la commission à agir rapidement pour rassembler les preuves nécessaires à la traduction en justice des personnes responsables de ces actes. Nous espérons que notre rapport aidera la commission à faire toute la lumière sur ces événements. »

Le rapport, ’Les balles pleuvaient’. L’attaque de janvier 2001 contre des manifestants pacifiques à Zanzibar (’The Bullets Were Raining’ - The January 2001 Attack on Peaceful Demonstrators in Zanzibar) apporte des informations détaillées sur les massacres qui se sont produits dans quatre lieux principaux : dans la ville de Zanzibar, à Wete, Micheweni et Chake Chake, sur l’île de Pemba. Human Rights Watch est arrivé à la conclusion que des personnalités de haut niveau dans le gouvernement et les forces de sécurité avaient préalablement planifié cette répression.

Human Rights Watch a affirmé que l’armée et la police tanzaniennes avaient ouvert le feu sans raison le 27 janvier 2001, attaquant des milliers de partisans du mouvement d’opposition du Front Civique Uni (Civic United Front, CUF) qui protestaient contre une fraude supposée lors des élections nationales qui s’étaient tenues trois mois auparavant. Au cours des jours suivants, les forces de sécurité, secondées par des personnalités officielles du parti au pouvoir et des milices, se sont rendues de maison en maison, saccageant tout sur leur passage, arrêtant les habitants de l’île à l’aveuglette, les rouant de coups et les agressant sexuellement. Environ deux mille habitants de Zanzibar ont fui vers le Kenya voisin mais la plupart d’entre eux sont maintenant rentrés suite à un accord entre le gouvernement et le CUF.

« Ces événements s’inscrivent parmi les pires de ceux qui ont jalonné la longue histoire de différends entre le gouvernement du continent et l’opposition politique dans les îles semi-autonomes de Zanzibar », a déclaré Takirambudde. « Les forces de sécurité tanzaniennes étaient prêtes à tuer, battre, torturer et commettre des agressions sexuelles dans le but de réduire au silence l’opposition politique. »

Personne n’a été réprimandé pour son rôle dans les meurtres, les actes de torture ou de destruction de biens. Au contraire, le Président tanzanien, Benjamin Mkapa a publiquement félicité les forces de sécurité pour avoir restauré l’ordre dans les îles et plusieurs membres des forces de sécurité ont par la suite été promus.

La commission d’enquête nommée par le gouvernement a été mise sur pied en janvier 2002 à l’issue d’un accord intervenu en octobre dernier entre le parti du Chama cha Mapinduzi (CCM), au pouvoir en Tanzanie et le CUF. Elle doit remettre ses conclusions en juillet. Par l’accord d’octobre, le gouvernement s’est également engagé à introduire diverses réformes constitutionnelles.





Accueil | Qui sommes nous ? | Actualité | Dossiers | Pays | Liens
Copyrights | 2022 | liberationafrique.org