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Voir également :


Privatisations - Services publics : Setbacks to privatisations across Africa


Site(s) web :

Lawyers’ Environmental Action Team (LEAT) :
Tanzania Gender Networking Programme (TGNP) :
Tanzania Association of Non-Governmental Organizations (TANGO) :
Tansania Netzwerk :
RENAPAS :


Dernier(s) document(s) :

The Impact of the Poverty Reduction and Growth Facility on Social Services In Tanzania - Study Report by AFRODAD - 1er avril 2006 (PDF - 167.9 ko)
The Loan Contraction Process in Africa. Making loans work for the poor : The Case of Tanzania - by AFRODAD - 20 juillet 2005 (PDF - 202.5 ko)
Turning off the taps - Donor conditionality and water privatisation in Dar es Salaam, Tanzania, by ActionAid International - 2004 (PDF - 636.8 ko)

Que s’est-il vraiment passé à la mine d’or de Barrick en Tanzanie ?

16 avril 2002
- http://www.miningwatch.ca/


Une mission d’enquête internationale composée d’ONG demande au gouvernement canadien de soutenir sa demande pour la tenue d’une enquête publique sur les allégations à l’effet que des mineurs auraient été enterrés vivants lors d’évictions forcées en 1996, à la mine d’or de Bulyanhulu en Tanzanie.

« Il en va de l’intérêt de tous les Canadiens et les Tanzaniens de faire la lumière sur ces allégations qui touchent une société canadienne » a déclaré aujourd’hui Kathleen Mahoney, présidente du Conseil d’administration de Droits et Démocratie et professeure de droit à l’Université de Calgary en rendant public le rapport de la mission d’enquête.

La mission qui comprenait aussi des représentants de MinesAlertes Canada, Friends of the Earth-US., Both ENDS, une ONG néerlandaise et un journaliste canadien se sont rendus à Dar es-Salam et dans la région de la mine Bulyanhulu à la fin du mois de mars pour faire enquête sur des allégations à l’effet que quelque 52 personnes ont été enterrées vivantes au cours de l’été 1996 lors de l’éviction massive de 30 000 à 400 000 mineurs artisanaux. À cette époque, la mine appartenait à Sutton Resources Ltd. de Vancouver et la compagnie torontoise Barrick Gold Corporation en a fait l’acquisition trois ans plus tard au coût de 500 millions $.

« Même si nous ne sommes pas en mesure de confirmer la véracité de ces allégations, nous avons rencontré un certain nombre de témoins qui ont allégué avoir perdu des proches dans les puits de la mine quand ils ont apparemment été enterrés vivants » a expliqué Mme Mahoney.

Dans leur rapport, les membres de la mission ont dit avoir été « impressionnés par l’intensité et le sérieux des témoignages sur les expulsions forcées, la violence et la brutalité de la police et des agents de la société minière, ainsi que par l’abondance de détails et les risques qu’ont pris les résidents de Bulyanhulu en venant nous parler, sans compter le fait que 250 autres personnes ont attendu pendant plusieurs heures notre arrivée à Bulyanhulu. Les membres de la mission estiment que ces facteurs donnent du poids aux allégations. »

Mme Mahoney a ajouté que la réaction « extrême » des autorités tanzaniennes qui ont empêché la mission d’enquête de se rendre près de la mine Bulyanhulu, la campagne médiatique orchestrée par le gouvernement de Tanzanie visant à discréditer l’équipe et le « comportement intimidant » de la police régionale de Mwanza vis-à-vis la mission sont d’autres éléments qui ont convaincu le groupe qu’une enquête indépendante est nécessaire.

Le rapport de la mission d’enquête et ses recommandations ont été envoyés au ministre canadien des Affaires étrangères, Bill Graham, au président de la Tanzanie Benjamin Mkapa, et au président et directeur général de Barrick Gold Corporation, Randall Oliphant.

Le rapport recommande aussi à l’Agence multilatérale de garantie des investissements (AMGI) et la Société canadienne pour l’expansion des exportations (SEE), les deux institutions financières publiques qui ont assuré les opérations de la société minière, qu’elles se conforment à leur mandat d’organisme d’intérêt public en dévoilant les résultats des enquêtes qu’elles sont tenues de mener avec la diligence requise et qui pourraient éventuellement démontrer le bien-fondé des allégations.

« Il est d’intérêt public de savoir si des institutions publiques comme l’AMGI ou la SEE font enquête sur des allégations crédibles de violations des droits humains liés à leurs projets et de connaître quel est l’impact de ces enquêtes sur leur décision d’appuyer ou non un projet » a indiqué un membre de la mission, Steve Herz de Friends of the Earth-US. « Ces agences soutiennent que tous ces renseignements sont confidentiels mais ces arguments ne peuvent être retenus dans le cadre d’une politique d’imputabilité vis-à-vis le public. »

Dans son rapport, la mission a exprimé l’espoir que le Lawyers’ Environmental Action Team (LEAT) qui représente les mineurs expulsés et toute autre organisation locale puisse continuer de faire enquête dans ce dossier sans crainte de harcèlement ou sans subir de représailles.

« Il semble que les avocats (de LEAT) aient dû travailler en dépit des énormes contraintes imposées par les autorités, et qu’ils ont même fait l’objet de menaces » ont aussi fait savoir les membres de la mission.





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