lib	ration afrique
Solidarité internationale et luttes sociales en Afrique subsaharienne
 

Accueil | Qui sommes nous ? | Actualité | Dossiers | Pays | Liens
 
Enregistrer au format PDF   afficher une version imprimable de cet article



Abonnez-vous à la
lettre d'information
de Libération Afrique




Derniers articles :

Les forces gouvernementales tuent des centaines de personnes - - 14 septembre 2007
Le respect de la loi et le maintien de l’ordre disparaissent, tandis que les civils fuient la violence et les tueries - - 26 juin 2007
Law and order collapsing as civilians flee violence and killings - - 26 June 2007
Entendre les victimes, dissuader les criminels : l’enquête de la CPI doit briser le cycle de l’impunité - - - - 22 mai 2007
Résolution d’urgence du 36e congrès de la FIDH sur la situation en République centrafricaine - - 25 avril 2007
Un criminel de guerre présumé revient à Bangui en toute impunité - - 7 février 2007
Le Procureur de la Cour pénale internationale doit prendre sa décision dans les plus brefs délais quant à l’ouverture ou non d’une enquête sur la situation en République centrafricaine - - 2 décembre 2006
Des traitements cruels et inhumains infligés pour liens présumés avec l’opposition - - 30 novembre 2006
Cruel and inhumane treatment for ’association’ with opposition - - 30 November 2006
Urgence d’une intervention en République centrafricaine - - 23 novembre 2006
Birao tombe aux mains des rebelles - Indifférence et impunité font le jeu des prédateurs des droits de l’Homme - - 7 novembre 2006
La FIDH et la LCDH demandent la libération des acquittés dans l’affaire Raikina - - 21 septembre 2006


Dernier(s) document(s) :

État d’anarchie : Rébellions et exactions contre la population civile - Un rapport d’Human Rights Watch - 14 septembre 2007 (PDF - 1.9 Mo)
Oubliées, stigmatisées : la double peine des victimes de crimes internationaux - Rapport de mission d’enquête de la FIDH - 12 octobre 2006 (PDF - 1.7 Mo)
Crimes de guerre en République Centrafricaine - "Quand les éléphants se battent, c’est l’herbe qui souffre". Rapport de la FIDH - février 2003 (PDF - 1.9 Mo)
Droits de l’homme en République centrafricaine - Rapport de la FIDH - février 2002 (PDF - 237.1 ko)

Les forces gouvernementales se livrent à des exactions avec le soutien des forces spéciales françaises

2 avril 2007
- http://www.survie-france.org/


L’association Survie, qui milite en faveur de l’assainissement des relations franco-africaines, regrette le déplacement du chef de l’État Jacques Chirac auprès du Commandement des opérations spéciales (COS), forces spéciales basées à Bayonne. Cette unité militaire, créée au moment de la guerre du Golfe en 1992 et qui relève directement de l’Elysée (hors hiérarchie militaire), intervient en Afrique dans des missions qui échappent au contrôle de l’opinion publique et qui permettent de couvrir des violations massives des droits de l’Homme.

Actuellement, les Forces spéciales sont engagées dans le Nord Est de la République Centrafricaine et soutiennent le régime en place avec notamment une couverture aérienne « quasi permanente » et des instructeurs militaires. Les forces gouvernementales centrafricaines ont tout loisir de se livrer à des exactions en toute impunité, ce que dénonce l’Union Africaine dans un rapport interne et ce que constate l’ONU.

Au Rwanda, de 1990 à 1993 alors que le régime connaissait une dérive de type génocidaire dénoncée par des ONG de défense des droits de l’Homme, des soldats du COS ont entraîné les Forces armées rwandaises, fers de lance au printemps 1994 du génocide d’un million de Tutsi.

En Côte d’Ivoire en 2004, des membres du COS ont été mis en cause dans la fusillade de jeunes manifestants ivoiriens (non armés) à Abidjan. En 2005, le général Poncet, alors commandant en chef du COS, était suspendu suite à l’assassinat d’un jeune ivoirien accusé de semer la terreur dans le nord du pays.

En rendant hommage à ces troupes d’élite à Bayonne, le président de la République veut conforter cet état de fait et laisser des recommandations pour ses successeurs. Cette visite lui permettra de faire l’apologie du COS, présenté comme une source de fierté nationale de défense des intérêts de la Nation française à l’étranger.

Si, comme le prétend le Premier ministre Dominique de Villepin, l’engagement des forces françaises est « une preuve tangible que la France défend des valeurs démocratiques et non des régimes », nous demandons que toute intervention de l’armée française fasse l’objet d’un débat préalable et d’un contrôle parlementaires [1].

Cette revendication avait d’ailleurs été émise en 2000 lors du dépôt par le député François Lamy d’un Rapport d’information sur le contrôle parlementaire des opérations extérieures.

Nous demandons également la suppression pure et simple du COS, forces au service d’une politique qui a aujourd’hui atteint ses limites, après les avoir prouvées au Rwanda ou en Côte d’Ivoire.




[1] Cette revendication fait partie d’un ensemble de revendications émises par plus d’une vingtaine d’ONG françaises réunies en collectif autour de la campagne « 2007 Etat d’urgence planétaire. Votons pour une France solidaire » qui vise à interpeller les partis et les candidats aux élections présidentielle et législatives en France en 2007. Toutes les revendications concernant les relations franco-africaines sur http://www.etatdurgenceplanetaire.fr/index.php/2007/02/06/15-fiche-france-afrique.





Accueil | Qui sommes nous ? | Actualité | Dossiers | Pays | Liens
Copyrights | 2022 | liberationafrique.org