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Voir également :


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Site(s) web :

Réseau européen pour l’Afrique centrale :
Journaliste En Danger - Afrique Centrale :
Forêts du Congo - Greenpeace :

Présidence Portugaise 2nd Semestre 2007
Pour un engagement de l’UE pour la consolidation de la paix et la démocratisation

3 juillet 2007
- http://www.eurac-network.org/


A l’heure où le Portugal prend la présidence de l’UE, les ONG européennes membres d’EurAc publient leur mémorandum. Elles appellent les institutions de l’UE et les Etats membres à consolider leurs engagements en Afrique centrale.

Le semestre de la présidence portugaise de l’UE est l’un des plus chargés concernant l’Afrique. D’ici au 31 décembre 2007, la Stratégie conjointe UE-Afrique devra être signée, le Sommet UE-Afrique devra prendre place, ainsi que les Accords de Partenariat Economique d’entrer dans une phase décisive.

Selon Kris Berwouts, directeur d’EurAc : « Il s’agit d’un moment crucial pour les relations entre l’UE et la région des Grands Lacs africains ». En effet « l’UE et les Etats européens se sont fortement engagés dans cette partie de l’Afrique depuis 10 ans et la crédibilité de la Politique Etrangère et de Sécurité Commune européenne sera jugée sur les succès ou les échecs du processus de paix et de démocratisation en Afrique centrale. »

EurAc distingue cinq domaines clés nécessitant une intervention de consolidation de l’UE. Il s’agit de la consolidation de la paix, du soutien à la bonne gouvernance, de l’établissement de critères de référence pour l’aide au développement, de la décentralisation et du renforcement des acteurs non-étatiques.

Kris Berwouts fait le point sur l’état de la région « Plus de six mois après la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs, une fenêtre d’opportunité demeure mais le processus est fragile. » Quant aux pays des Grands lacs, il ajoute « En RD Congo, les toutes récentes institutions légitimes mettent du temps à agir et l’insécurité demeure préoccupante. Tandis que le Burundi est à la recherche d’un nouveau départ après les dérives et les tâtonnements de 2006. Au Rwanda, il y a eu des améliorations concernant les droits de l’Homme, néanmoins des préoccupations majeures demeurent. »

L’Afrique centrale a besoin d’une politique régionale européenne spécifique. Néanmoins, cette politique ne saurait être efficace que si elle améliore la prise en compte et le renforcement des sociétés civiles locales, qui ont permis, bien souvent, la continuité de la prestation de services pendant les années de guerre et qui se sont engagées les premières sur la voie de la paix.

Un engagement de consolidation de la paix et de la démocratisation en Afrique centrale peut et doit venir de l’UE dans les six prochains mois.

LES RECOMMANDATIONS D’EURAC

1. Consolidation de la paix

- a. Au Conseil de l’UE : mise à l’agenda du Conseil des Affaires Générales et Relations Extérieures d’un débat sur le suivi de la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs et la mise en œuvre du Pacte. L’UE doit s’engager politiquement pour encourager les 11 Etats signataires du Pacte de stabilité à le ratifier pour une opérationnalisation rapide du secrétariat, du Fonds Spécial et des autres engagements du Pacte. Le Conseil doit faire une déclaration en ce sens le plus rapidement possible afin de conserver la dynamique positive actuelle

- b. Aux parlementaires européens et nationaux : mise en place d’un partenariat pour renforcer les parlements/conseils nationaux et provinciaux dans les trois pays, et les initiatives communes à des parlementaires Rwandais, Burundais et Congolais.

- c. La lutte contre la violence sexuelle et l’implication des associations de femmes dans la consolidation de la paix doivent devenir prioritaire et être considérés comme des éléments fondamentaux de ce processus

- d. Au Conseil de l’UE : renforcement des missions de Réforme du Secteur de Sécurité (RSS), en RD Congo. Au Conseil de l’UE et à la Commission : intensifier la coopération et établir une stratégie à moyen et long terme pour la RSS et la réhabilitation de la Justice en RDC.

- e. Au Conseil de l’UE : inscription à l’agenda du CAGRE d’une position européenne commune sur la redéfinition du mandat de la MONUC pour une meilleure protection des civils. Aux ministres des affaires étrangères du Royaume Uni, de France, d’Italie, de Slovaquie et de Belgique : défense d’une résolution du Conseil de sécurité sur la redéfinition du mandat de la MONUC

- f. Au Conseil de l’UE : Déclaration encourageant le gouvernement légitime du Burundi et le FNL à immédiatement mettre en œuvre les Accords de Paix du 7 septembre 2006

2. Soutien à la bonne gouvernance

- a. Mise en place d’une véritable consultation des ANE locaux et d’un véritable dialogue politique avec les autorités locales pour prendre en compte les priorités de ces pays dans la préparation du profil gouvernance par pays du fonds d’initiative de gouvernance de la Commission européenne de 2.7 milliards €

- b. Appui fort de la part des institutions européennes, au premier rang desquelles la Commission européenne et le Parlement, dans la lutte en faveur d’une meilleure gouvernance du contrôle des ressources naturelles, de l’exploitation minière et forestière et de l’industrie de ces secteurs. La révision des contrats miniers et forestiers signés pendant la transition est un pas nécessaire afin de permettre que pour la première fois dans l’histoire congolaise la population puisse bénéficier de la richesse de leur territoire

3. Un développement durable au moyen de critères de références

- a. Prise en compte des critères de références pour l’élaboration d’une stratégie européenne régionale conjointe aux institutions de l’UE et aux Etats pour le développement durable. Une précision concrète du contenu des critères de référence par l’UE dans le contexte spécifique de l’Afrique des Grands Lacs est nécessaire

- b. Mise en œuvre de l’esprit de la Déclaration de Paris sur la coordination de l’aide. Les Etats membres bailleurs et la Commission doivent améliorer leur coordination dans les trois pays entre acteurs européens, et également avec les autres bailleurs de fonds

- c. Décaissement effectif des fonds prévus par le 8e et 9e FED pour le Burundi, pays orphelin de l’aide internationale dans la région

4. Décentralisation

- a. Assurer que les montants de l’aide européenne au soutien budgétaire aillent également aux autorités décentralisées

- b. Engagement du Parlement européen, du Conseil et de la Commission à un soutien à la tenue des élections locales congolaises initialement prévues en 2007, dernière étape du processus de transition électorale congolais. Il est nécessaire d’apporter une aide financière spécifique aux besoins d’organisation de ces élections par la Commission, et un encouragement politique et diplomatique par le Conseil et le Parlement

5. Renforcement des Acteurs Non Etatiques

- a. Les Délégations de la Commission doivent faciliter et axer leur aide directe aux ANE locaux afin de favoriser leur renforcement des capacités, et mettre en place des formations et des mécanismes d’informations régulières et adaptées à propos du fonctionnement de l’aide européenne aux ANE de la région qui ne disposent pas tous d’un accès Internet performant ni ne figurent dans les dossiers d’identification des délégations de la Commission

- b. Mise en place d’un mécanisme d’aide précis dans la perspective d’aider la dynamique des ANE régionaux pour participer aux travaux de la CEPGL et permettre une analyse critique de celle ci.





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