lib	ration afrique
Solidarité internationale et luttes sociales en Afrique subsaharienne
 

Accueil | Qui sommes nous ? | Actualité | Dossiers | Pays | Liens
 
Enregistrer au format PDF   afficher une version imprimable de cet article

Luttes des femmes


Logo de la Marche mondiale des femmes - http://www.marchemondiale.org/



Abonnez-vous à la
lettre d'information
de Libération Afrique




Derniers articles :

Déclaration de Nairobi sur le droit des femmes et des filles à un recours et à réparation - 21 mars 2007
Nairobi Declaration on Women’s and Girls’ Right to a Remedy and Reparation - 21 March 2007
Victory for women’s rights in Africa - - 27 October 2005
Adoption de la Charte mondiale des femmes pour l’humanité - 10 décembre 2004
Adoption of the Women’s Global Charter for Humanity - 10 December 2004
Femmes défenseurs des droits de l’Homme en Afrique - 19 novembre 2004
Women Human Rights Defenders in Africa - 19 November 2004


Voir également :


Zambie : Abuses Against Women Obstruct HIV Treatment
Ouganda : Les victimes de violences sexuelles sont privées de justice
Ouganda : Ugandan justice system failing survivors of sexual violence
Europe/ACP - Accords de Cotonou - APE : Afrique Europe : Quelles alternatives ? Déclaration finale
Zimbabwe : WOZA marks 16 Days of Activism Against Gender Violence with Bulawayo street protest
République démocratique du Congo : Viols massifs en RDC : Une honte pour l’humanité
Lutte contre l’impunité : Crimes of sexual violence: Overcoming taboos, ending stigmatisation, fighting impunity
Lutte contre l’impunité : Crimes sexuels : Briser le tabou, lutter contre l’impunité
Burundi : Aucune protection contre le viol en temps de guerre comme en temps de paix
Côte d’Ivoire : Le processus de paix doit faire face au problème de la violence sexuelle
Côte d’Ivoire : Peace Process Fails to Address Sexual Violence
Zimbabwe : Les femmes qui remettent en cause la politique du gouvernement sont en butte à une répression croissante
Zimbabwe : Women at the forefront of challenging government policy face increasing repression
République démocratique du Congo : 1ère édition du forum social congolais : les engagements des mouvements sociaux
Mozambique : Lutter contre les pratiques illégales et discriminatoires à l’égard des femmes


Site(s) web :

Marche mondiale des femmes :
Feminist Africa :
Groupe femmes pour l’Abolition des Mutilations Sexuelles :

Pambazuka News - Women and Gender :
Association des femmes africaines pour le développement (AFARD) :
Coalition pour les droits des femmes en situation de conflits :
Resisting Women - Femmes en Résistance :
Association des femmes africaines pour le développement (AFARD) :
BAOBAB For Women’s Human Rights :
Campagne des femmes congolaises contre les violences sexuelles en RDC :
Coalition on Violence Against Women - Kenya :
Collectif Pro-femmes / Twese Hamwe :
Gender and Trade in Africa (GENTA) :
Lesbian and Gay Equality Project :
Pambazuka News - Women and Gender :
Tanzania Gender Networking Programme (TGNP) :
Women For Change :
Women of Zimbabwe Arise ! :
Women’sNet :


Dernier(s) document(s) :

Changer de cap : Les objectifs du millénaire pour le développement au crible de la charte mondiale des femmes pour l’humanité - par la Marche mondiale des femmes - 10 septembre 2005 (PDF - 3.3 Mo)

Déclaration pour la Journée de lutte contre la violence envers les femmes

25 novembre 2007
- http://www.marchemondialedesfemmes.org/


Dans la Charte Mondiale des Femmes pour l’Humanité, nous, militantes de la Marche Mondiale des Femmes, affirmons le monde que nous sommes en train de construire : un monde où " tous les êtres humains vivent libres de toute violence ; où aucun être humain n’appartient à un autre ; où aucune personne ne peut être tenu en esclavage, forcée au mariage, subir le travail forcé, être objet de trafic, d´exploitation sexuelle. "

Le 25 de novembre 2007 - Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, nous sommes mobilisées autour du monde pour réaffirmer les valeurs de la Charte : la liberté, la paix, la justice, la solidarité et l’égalité.

Nous condamnons le patriarcat, ce système plusieurs fois millénaire d’inégalités, d’exploitation, de privilèges, de discriminations, de valeurs, de normes, de politiques, basé sur la prétention qu’il existerait une infériorité naturelle des femmes en tant qu’êtres humains et sur la hiérarchisation des rôles assignés dans nos sociétés aux hommes et aux femmes. C’est ce système qui génère les violences.

Nous condamnons le machisme qui nie le droit à l’autonomie sexuelle et reproductive, et qui utilise la violence sexuel pour restreindre nos desir et l´exercice de nos droits. Le machisme réduit les femmes à des objects sexuels, condamne les lesbiennes, et promeut le sexisme, la prostitution, le trafic sexuel.

Nous condamnons le racisme dans nos pays, qui s’ajoute à l’opression de classe et de genre et pousse les femmes paysannes, autochtones, afrodescendentes et migrantes aux pire conditions de vie.

Nous condamnons la mondialisation capitaliste néolibérale qui s’appuie sur la division sexuelle du travail pour créer des inégalités supplémentaires entre les hommes et les femmes, terreau plus que favorable à l’accroissement des violences. Nous voulons mettre fin à ces violences !

Cette journée est un hommage aux trois soeurs Mirabal, assassinées sur l’ordre du dictateur Trujillo, en République Dominicaine, le 25 novembre 1960.

Encore aujourd’hui, des États autoritaires utilisent la violence contre les femmes activistes des mouvements des femmes et des mouvements sociaux. Cette dernière semaine, nous avons reçu des appels à la solidarité de femmes réprimées au Burma, en Colombie, en Guinée, en Iran et au Pakistan [1].

Où il y a violence, il y a résistance. Les femmes mexicaines dénoncent les liens entre la militarisation, la criminalisation des pauvres et la violence patriarcale. Dans la campagne "Un million de signatures pour la sécurité des femmes", elles amplifient les voix des victimes abusées sexuellement dans les zones de frontières avec les Etats-Unis, zone militarisées ou dans des situations de répression comme à Oaxaca et Atenco.

Nous savons, malgré tout, que l’impunité peut être brisée par la force des femmes qui s’organisent. Le 04 décembre 2006, les femmes philippines ont réussi à faire en sorte qu’un militaire américain ayant violé une philippine soit déclaré coupable. C’est la première fois qu’un militaire américain a été amené devant un tribunal et qu’on applique la loi anti-viol en vue de renforcer les droits des femmes et de mettre à l’épreuve l’exercice de la souveraineté nationale, pour un crime impliquant le VFA (Visiting Forces Agreement).

Notre organisation doit être très forte et enracinée pour contrer la violence quotidienne dont souffrent les femmes des régions en conflit. Nous sommes solidaires avec les femmes qui combattent la violence envers les femmes - l’abus sexuel, le viol, l’esclavage sexuel et domestique, la torture, l’assassinat - au Kivu en République Démocratique du Congo et au Darfour au Soudan. Nous demandons la punition des responsables et la résolution des conflits avec la participation des femmes.

Des discours évoquant les droits de femmes et le besoin de les « protéger » sont utilisés pour justifier les occupations militaires (par exemple, en Afghanistan) et l’augmentation du racisme et de l’intolérance. En Irak, en Palestine, tout comme ailleurs, où les femmes sont très nombreuses parmi les victimes des guerres et sont aux prises avec la survie matérielle, dans un contexte de destruction des infrastructures, et la survie émotionnelle, dans un contexte d’insécurité totale.

La violence envers les femmes n’est pas un phénomène de culture, ni de pays ou de classe sociale. La violence est transversale et nous concerne toutes. Nous n’acceptons pas qu’une rhétorique sur les droits des femmes soit utilisée pour nourrir la xénophobie et la répression des immigrant-es.

Aucune violence envers les femmes ne doit être tolérée. C’est dans ce sens que les Européennes lancent la campagne "Ni Una Mas ! Pas une de plus ! No One More ! " mettant l’accent sur la violence conjugale. Elles demandent que les lois-cadres sur la violence envers les femmes soient votées et appliquées dans toutes leurs dimensions : prévention, centres d’accueil des femmes, actions pour l’indépendance économique des femmes, etc... Elles insistent sur le rôle des associations féministes qui font du travail de terrain et interviennent sur les causes de la violence envers les femmes.

Nous avons des demandes vers les États. Mais nous faisons aussi appel à notre responsabilité individuelle et collective de femmes et d’hommes, pour prendre position contre les violences sexistes partout où nous les rencontrons.

Tant que toutes les femmes ne seront pas libres, nous serons en marche !




[1] Pour lire les appels à la solidarité en entier, voir www.marchemondialedesfemmes.org/ et pour plus d’information sur la situation actuel de loi martiale au Paquistan, voir http://pakistan-wmw.blogspot.com/.





Accueil | Qui sommes nous ? | Actualité | Dossiers | Pays | Liens
Copyrights | 2022 | liberationafrique.org