lib	ration afrique
Solidarité internationale et luttes sociales en Afrique subsaharienne
 

Accueil | Qui sommes nous ? | Actualité | Dossiers | Pays | Liens
 
Enregistrer au format PDF   afficher une version imprimable de cet article

Forums sociaux


-



Abonnez-vous à la
lettre d'information
de Libération Afrique




Derniers articles :

Thème et contenu du FSA 2008 - 1er novembre 2008
Déclaration de la 7ème édition du Forum des Peuples - 9 juillet 2008
Appel à une journée mondiale de mobilisations et d’actions - le 26 janvier 2008 - 15 juin 2007
Call for Day of Action and Mobilisation - January 26th 2008 - 15 June 2007
Déclaration du forum de Sikasso 2007 - 7 juin 2007
6e édition du Forum des Peuples - 1er juin 2007
Compte rendu du Forum social alternatif du Parlement du Peuple - - 6 février 2007
L’avenir du FSM après Nairobi - - 29 janvier 2007
The Future of the WSF after Nairobi - - 29 January 2007
Luttes africaines, luttes globales - 24 janvier 2007
Résolutions du Forum social alternatif du Parlement du Peuple - - 23 janvier 2007
FSM 2007 : ouverture des enregistrements pour les individus, les organisations et les activités - 25 octobre 2006


Voir également :


Luttes des femmes : Déclaration de l’Assemblée des Femmes
Burkina Faso : Déclaration Finale de la Deuxième édition du Forum Social du Burkina
Mauritanie : Forum Social Mauritanien
Mauritanie : Charte du Forum social Mauritanien (FSMR)
Afrique Australe : SADC People’s Summit 2007
République démocratique du Congo : 1ère édition du forum social congolais : les engagements des mouvements sociaux
Mali : Déclaration de l’Association Malienne des Expulsés au Forum des Peuples de Sikasso
République démocratique du Congo : Première édition du Forum Social Congolais
Burkina Faso : Déclaration finale du Forum Social du Burkina
Europe/ACP - Accords de Cotonou - APE : Memorandum to the European Commission from 30 000 citizens at the World Social Forum
Dette : Déclaration sur la dette, Forum social de Nairobi, Kenya
Dette : Declaration On Debt, World Social Forum in Nairobi, Kenya
Guinée : Solidarité avec le peuple guinéen au Forum Social Mondial de Nairobi
Sénégal : Non aux APE dans leur forme actuelle !
Niger : Le CADTM France condamne l’expulsion de son secrétaire général arrêté hier au Niger


Site(s) web :

Forum social africain :
http://www.forumsocialafricain.org/
Les contributions du Forum des Peuples 2003 :
http://www.penserpouragir.org/rubrique8.html
Les contributions du Forum des Peuples 2004 :
http://www.penserpouragir.org/rubrique16.html
Rencontres de Niamey :
Forum des peuples :
http://www.forumdespeuples.org/
Forum social de Bamako - janvier 2006 :
Pambazuka News at the World Social Forum :
Flamme d’Afrique - FSM 2007 :
http://flamme.panos-ao.org/index.php
Forum social ouest africain - 4e édition :
5e édition du Forum social africain - Niamey :
Forum Social Congolais :
http://www.forum-social-rdc.org/
Forum pour l’autre Mali :
Forum social Ouest Africain - Cotonou 2005 :
Forum social du Burkina :
http://www.forumsocialburkina.info/
Forum social du Niger :
http://www.forumsocialniger.org/
Forum social sénégalais 2004 :
Kenya Social Forum :
Nigeria Social Forum :
Southern African Social Forum (SASF) :
Zimbabwe Social Forum :
http://www.zimcodd.org.zw/zimsocial_forum.htm

Déclaration de l’Assemblée des mouvements sociaux lors du Forum social mondial de janvier 2009 à Belém, Brésil
Nous ne payerons pas la crise ! Que les riches la paient !

1er février 2009


Nous, les mouvements sociaux du monde entier nous nous sommes réunis à l’occasion du 9e Forum social mondial à Belém en Amazonie où les peuples résistent à l’usurpation de la nature, de leurs territoires et de leurs cultures. Nous sommes en Amérique latine là où au cours de la dernière décennie a eu lieu une nouvelle rencontre entre les mouvements sociaux et les mouvements indigènes. Ces derniers questionnent radicalement depuis leur cosmovision le système capitaliste. L’Amérique latine a ces dernières années mené des luttes sociales très radicales qui ont conduit au renversement de gouvernements néolibéraux et à la mise en place de gouvernements qui ont mené à bien des réformes positives comme la nationalisation de secteurs vitaux de l’économie et de réformes constitutionnelles démocratiques.

Dans ce contexte, les mouvements sociaux d’Amérique latine ont agi de manière adéquate en décidant d’appuyer les mesures positives adoptées par ces gouvernements tout en maintenant leur capacité de critique à leur égard. Ces expériences nous aideront à renforcer la résistance ferme des peuples contre la politique des gouvernements, des grandes entreprises et des banquiers qui déchargent les effets de la crise sur les opprimé(e)s.

Actuellement, nous les mouvements sociaux de la planète faisons face à un défi de portée historique. La crise capitaliste internationale qui porte préjudice à l’humanité s’exprime sur différents plans : c’est une crise alimentaire, financière, économique, climatique, énergétique, migratoire…, de civilisation qui accompagne la crise de l’ordre et des structures politiques internationales.

Nous sommes face à une crise globale provoquée par le capitalisme qui n’a pas d’issue au sein du système. Toutes les mesures adoptées pour sortir de la crise ne cherchent qu’à socialiser les pertes pour assurer la survie d’un système basé sur la privatisation des secteurs stratégiques de l’économie, des services publics, des ressources naturelles et énergétiques, la marchandisation de la vie et l’exploitation du travail et de la nature ainsi que le transfert de ressources de la Périphérie au Centre et des travailleu/rs/ses à la classe capitaliste.

Ce système est régi par l’exploitation, la compétition exacerbée, la promotion de l’intérêt privé individuel au détriment de l’intérêt collectif et l’accumulation frénétique de richesses par une poignée de nantis. Cela génère des guerres sanglantes, alimente la xénophobie, le racisme et les extrémismes religieux, cela renforce l’exploitation des femmes et la criminalisation des mouvements sociaux. Dans le contexte de cette crise les droits des peuples sont systématiquement niés. L’agression sauvage du gouvernement israélien contre le peuple palestinien est une violation du droit international qui constitue un crime de guerre, un crime contre l’humanité et aussi un symbole de la négation de droits dont souffrent également d’autres peuples du monde. Cette impunité honteuse doit cesser. Les mouvements sociaux réaffirment leur soutien actif à la lutte du peuple palestinien ainsi qu’à toutes les actions des peuples du monde contre l’oppression.

Pour faire face à la crise, il est nécessaire d’aller à la racine du problème et d’avancer le plus rapidement possible vers la construction d’une alternative radicale qui en finisse avec le système capitaliste et la domination patriarcale. Il est nécessaire de construire une société basée sur la satisfaction des besoins sociaux et le respect des droits de la nature ainsi que la participation populaire dans un contexte de pleine liberté politique. Il est nécessaire de garantir l’exécution de tous les traités internationaux sur les droits civils, politiques, économiques, sociaux et culturels (individuels et collectifs) qui sont indivisibles.

Dans cette perspective, nous devons lutter pour impulser la plus large mobilisation populaire par une série de mesures urgentes comme :

- la nationalisation sans indemnisation et sous contrôle social du secteur bancaire

- la réduction du temps de travail sans réduction de salaire

- des mesures pour garantir la souveraineté alimentaire et la souveraineté énergétique

- l’arrêt des guerres, le retrait des troupes d’occupation et le démantèlement des bases militaires étrangères

- la reconnaissance de la souveraineté et de l’autonomie des peuples qui garantisse le droit à l’autodétermination

- la garantie du droit à la terre, au territoire, au travail, à l’éducation et à la santé pour toutes et tous.

- La démocratisation des moyens de communication et de connaissance

Le processus d’émancipation sociale poursuivi par le projet féministe, écologiste et socialiste du XXIe siècle aspire à libérer la société de la domination exercée par les capitalistes sur les grands moyens de production, communication et services par l’appui à des formes de propriété d’intérêt social : petite propriété familiale, propriété publique, propriété coopérative, propriété communale et collective. Cette alternative doit être féministe car il est impossible de construire une société basée sur la justice sociale et l’égalité des droits si la moitié de l’humanité est opprimée et exploitée.

Enfin, nous nous engageons à enrichir le processus de construction de la société basée sur la qualité de vie en reconnaissant le participation active et l’apport des peuples indigènes.

Nous, les mouvements sociaux sommes face à une occasion historique pour le développement d’initiatives d’émancipation à l’échelle internationale. Seule la lutte sociale des masses peut sortir les peuples de la crise. Pour impulser cette lutte, il est indispensable de développer un travail de conscientisation et de mobilisation à la base.

Le défi pour les mouvements sociaux est d’arriver à organiser la convergence des mobilisations globales à l’échelle de la planète et de renforcer notre capacité d’action en favorisant la convergence de tous les mouvements qui cherchent à résister à toutes les formes d’oppression et d’exploitation.

Nous nous engageons ainsi à :

- Mettre en place une semaine d’action globale contre le capitalisme et la guerre du 28 mars au 4 avril 2009 avec :

  • une mobilisation contre le G20 le 28 mars
  • une mobilisation contre la guerre et la crise le 30 mars
  • une journée de solidarité avec le peuple palestinien pour impulser un boycott, le désinvestissement et les sanctions contre Israël le 30 mars
  • la mobilisation contre le 60e anniversaire de l’OTAN le 4 avril
  • etc

- Renforcer les mobilisations qui se tiennent chaque année :

  • 8 mars : journée internationale de la femme
  • 17 avril : journée internationale de la souveraineté alimentaire
  • 1er mai : journée internationale des travailleu/rs/ses
  • 12 octobre : mobilisation globale de lutte pour la Terre Mère, contre la colonisation et la marchandisation de la vie

- Mettre en place un agenda des résistances contre le sommet du G8 en Sardaigne, le sommet climatique de Copenhague, le sommet des Amérique à Trinité et Tobago…

Nous répondons ainsi à la crise par des solutions radicales et des initiatives d’émancipation.





Accueil | Qui sommes nous ? | Actualité | Dossiers | Pays | Liens
Copyrights | 2022 | liberationafrique.org