Solidarité internationale et luttes sociales en Afrique subsaharienne |
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Forum social de Bamako - janvier 2006 :Sommet Alternatif Citoyen Afrique-France : Dernier(s) document(s) : Mali - L’exploitation minière et les droits humains - Rapport de mission internationale d’enquête - FIDH - 19 septembre 2007 (PDF - 360.5 ko) L’exploitation minière de l’or et les droits de l’Homme au Mali - Un rapport de la FIDH - 28 février 2007 (PDF - 548.1 ko) Trésor caché ? A la recherche des revenus de l’exploitation aurifère du Mali - Un rapport d’Oxfamamerica - 30 janvier 2007 (PDF - 3.8 Mo) |
Déclaration de l’Association Malienne des Expulsés au Forum des Peuples de Sikasso De la Coopération au développement au Codéveloppement 7 juin 2007 - L’immigration étant un phénomène fortement lié au développement humain, social, économique et structurel ; la multiplication des implications et des connexions sont flagrantes et témoignent des incohérences et manquements des politiques mises en œuvre. Au regard des bouleversements intervenus ces dernières années tant sur le plan humain que politique ; et perçus comme des manifestations de l’incapacité des pouvoirs publics à saisir la donne du développement intégral (environnement, dette, accords financiers, santé, ressources humaines, collectivités.) et de la volonté de repli exprimée par les pays du Nord, nous en sommes à la restriction des droits la mobilité et de la résidence. Pour palier à l’insuffisance structurel et budgétaire des pays du Sud, la coopération à fait long feu des expérimentations et validations des techniques de développement propres à former, renforcer, orienter les agents de terrain à qui l’on devait transférer les capacités et les compétences. L’aide au développement qui devait suivre a été plutôt un ertzat de communication de chiffres et de réunions d’experts en déphasage total entre la finalité exprimée et le constat d’échec des politiques engagées. S’il est bien démontré que le sous- développement et la domination du marché font parties des causes majeures de l’immigration ; il est pourtant trompeur de dire qu’il suffit de développer les régions d’émigration, de barricader les régions d’immigration pour tarir le flux. Les migrants sont les messagers du temps et des espaces, et l’immigration dite clandestine est une des réponses face aux déséquilibres et antagonismes nés de la mondialisation des rapports et la globalisation des échanges. Les inégalités et les contraintes dans les accords et conventions Nord -Sud sont au seul profit des uns et la dette à la charge des autres, pour le développement. Force est de constater aujourd’hui que le diktat des institutions financières et commerciales sur le marché des produits et services, la maitrise unilatérale des circuits d’exploitation et de redistribution des ressources ont fini par épuiser et faire déchanter les concepteurs et acteurs de la coopération au développement. (Des études sérieuses ont démontré ses incohérences) La nature des rapports internationaux et sociaux nécessite une approche volontariste ; mais participative pour sortir du cercle vicieux de la dépendance et tous les acteurs y ont leurs responsabilités. Le programme du Codéveloppement définit comme une nouvelle approche est bienvenue ;
Les collectivités locales, les associations et regroupements de la société civile, les coopératives de producteurs, les structures de genre, les associations de développement local, sont des maillons importants pour la réussite d’un développement intégral. Leurs implications sont déterminants au sens de s’accaparer, d’intervenir dans ce programme, donc de s’impliquer à la résolution des difficultés de transformations sociales et politiques Si l’objectif du codéveloppement est de réduire à court terme le flux, la finalité sera plus d’empêcher le développement que de le promouvoir. Si le droit de vivre, travailler et rester au pays devient l’obligation, la liberté de circulation en serait une victime de choix. Le codéveloppement apparaît pour nous comme une construction mélangeant coopération et immigration pour en faire une officine où l’on trouve tous les remèdes aux maux qui rongent. De cette relation simpliste entre la politique de développement comme réponse à l’immigration ; on pourra alors interdire en toute bonne conscience la circulation des personnes, tout au moins sélectionner les arrivants puisqu’on va s’attaquer aux vraies causes. Mais en négligeant les fondements. Est-ce une approche innovante ou carrément la légitimation de la fermeture des frontières. Un programme de codéveloppement basé sur les migrants et les immigrés est un volet de l’immigration De ce fait le codéveloppement prendra un réel sens innovant, s’il s’inscrit dans une ouverture fondée sur l’égalité du droit pour tous, le respect des droits et couvertures sociaux des travailleurs migrants et de leur famille, la révision des accords lacunaires qui leurs portent préjudices. (la plupart des pays de l’UE n’ont pas signé la convention internationale, portant sur le droit des travailleurs migrants et de leur famille) Considérant que l’immigration est le déplacement conjoncturel des personnes ; et que le codéveloppement est appliqué à ces mêmes personnes à la recherche d’un mieux être ; Au nom de l’intérêt majeur de son application sur nous expulsés, refoulés ou immigrés, et de vaste champ de mise en œuvre ici et là-bas, de la tribune du FORUM des PEUPLES au KENEDOUGOU, édition 2007, L’AME (association malienne des expulsés) recommande vivement :
Bon Forum à tous les participants et invités et merci aux vaillants peuples qui aspirent à un monde plus juste, aux mêmes droits et aux mêmes devoirs pour chacun. Non à l’expulsion, Oui à l’intégration. Ousmane DIARRA, Président de l’AME, Association malienne des expulsés. |
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