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Rencontre de la société civile en contre-point du sommet Afrique-France de Bamako - - 13 octobre 2005
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Voir également :


Rwanda : L’Etat français dissimule des preuves de complicité dans le génocide des Tutsi
Tchad : La France reste alignée derrière Idriss Déby
Gabon : Coup de filet contre les militants anti-corruption
Togo : L’avenir du Togo ne doit pas se décider à l’Elysée
Burkina Faso : Blaise Compaoré reçu à Paris. Halte à l’impunité !
Angola : Angolagate : les pressions politiques exercées au nom des intérêts économiques français ne doivent pas entraver la justice
Tchad : Disparition d’Ibni : la France face à ses compromissions
Corruption - Biens mal acquis : Transparence International France et Sherpa relancent une plainte visant les biens mal acquis détenus en France par cinq dictateurs africains
Gabon : La vieille République bananière françafricaine se porte bien
Gabon : Communiqué suite à la diffusion du reportage sur le patrimoine immobilier du Président Bongo Ondimba sur France 2
Tchad : France-Tchad : le masque est tombé
Tchad : Les affirmations de la France sur les opposants tchadiens disparus sont mises en doute
Tchad : Agir enfin pour la paix : assez de paroles, des actes !
Corruption - Biens mal acquis : Biens Mal Acquis des dirigeants africains : une information doit être ouverte
Corruption - Biens mal acquis : France must re-open probe into alleged graft by African leaders


Site(s) web :

Survie :
Pressafrique :
Stop Françafrique :
Survie Media :
Sommet Alternatif Citoyen Afrique-France :
Billets d’Afrique :
Cellule Françafrique - Collectif pour une autre politique de la France en Afrique :
Afrique XX1 - Revue des alternatives africaines :
Commission d’Enquête Citoyenne pour la vérité sur l’implication française dans le génocide :
La Nuit Rwandaise :

Communiqué de la Plate-forme France-Afrique
France - Afrique : Nicolas Sarkozy est-il capable de se projetter vers l’avenir ?

25 mars 2009


Nicolas Sarkozy effectue les 26 et 27 mars prochains une tournée qui doit le conduire dans les deux Congo et au Niger.

Première étape de cette troisième tournée du président français en Afrique, une visite à Kinshasa dans un contexte politique et sécuritaire encore très précaire. Cette visite peut permettre de remettre au sommet de l’agenda diplomatique et médiatique international la situation de la RDC. Nous resterons vigilants afin que l’action de la France soit favorable aux intérêts des populations congolaises. Suit un passage à Brazzaville, terre présentant un intérêt particulier pour les groupes français, en l’occurrence Total et Bolloré, et à quelques mois d’une élection présidentielle sous forte tension. Le président se rendra enfin au Niger où le groupe Areva est leader dans l’exploitation de l’uranium dont l’impact social et environnemental est très contesté. Cette visite diplomatique nous fait craindre que la nature des relations entre la France et les pays africains continue à être fortement influencée par les perspectives de gains de marchés pour les entreprises françaises et ce au détriment des aspirations des citoyens. Deux ans après les promesses de rupture avec la Françafrique, nos organisations attendent que le président français change de grille de lecture et prenne pleinement en compte les demandes de réformes politiques, de transparence dans la prise de décision, de satisfaction des aspirations des peuples africains et de respect de leur souveraineté.

- La politique de soutien aux droits de l’Homme annoncée dans le discours d’investiture de Nicolas Sarkozy, apparaît comme la première grande sacrifiée de la rupture. Artisan de ce renoncement, le secrétaire d’Etat à la coopération Alain Joyandet, est devenu de fait l’émissaire officiel du président pour une défense totalement décomplexée des intérêts économiques français en Afrique quelle que soit la nature du régime en place. Le soutien à des régimes dictatoriaux, corrompus et vieillissants, ne se dément pas, malgré les actes de répression constatés. Les tensions récentes avec Libreville, due à la médiatisation de certains scandales, ne masquent pas la poursuite de la « politique de la stabilité » menée par la France.

- Le contrôle parlementaire, bien qu’encouragé par la réforme constitutionnelle de juillet 2008, facteur essentiel de transparence réclamé par nos organisations, n’en est malheureusement encore qu’à ses balbutiements. Il reste en particulier largement insuffisant sur le contrôle des opérations extérieures, malgré les débats intéressants qui ont précédé le vote du 28 janvier dernier sur la prolongation de certaines Opex engagées par la France. De même, les exportations d’armements françaises en général et en Afrique en particulier, ne font toujours l’objet d’aucune question parlementaire. La timidité des parlementaires à se saisir des outils institutionnels à leur disposition s’incarne dans le manque d’ambition du rapport de la mission d’information parlementaire sur les relations franco-africaines publié en décembre dernier, rapport dont la plupart des sujets fâcheux ont été soigneusement écartés.

- La réforme de la coopération militaire, annoncée comme une « remise à plat » a pris du retard, malgré l’annonce récente de la signature d’un partenariat de défense avec le Togo. Les modalités de négociation et de publication des nouveaux accords « renégociés » restent par ailleurs floues. Nos organisations réclament l’extension de la renégociation aux autres accords de coopération militaire (pour les pays non concernés par un accord de défense comme le Tchad) et une amélioration du contrôle parlementaire sur les opérations extérieures, au delà de la validation a posteriori proposée par lé réforme récente de la Constitution.

- Le soutien de la diplomatie française à la société civile africaine, aux citoyens et associations qui s’organisent, construisent des espaces démocratiques et tentent de construire des alternatives est encore largement insuffisant. Les principaux interlocuteurs de la diplomatie française restent les régimes en place, qui se montrent de plus en plus répressifs face aux revendications populaires.





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