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FIDH and ACJPS call upon the African Union to Send an Urgent Commission of Inquiry - - - 2 October 2013
Declaration of Guiding Principles for Constitution Making in Sudan - 6 June 2013


Voir également :


Travail - Emploi - Syndicalisme : Afrique : insécurité, troubles politiques et conflits armés à l’origine de violations des droits syndicaux
Travail - Emploi - Syndicalisme : Africa: Insecurity, political unrest and armed conflict at the root of trade union rights violations
Afrique Centrale : Des centaines de personnes enlevées en Afrique centrale
Lutte contre l’impunité : Crimes of sexual violence: Overcoming taboos, ending stigmatisation, fighting impunity
Lutte contre l’impunité : Crimes sexuels : Briser le tabou, lutter contre l’impunité
République centrafricaine : Le respect de la loi et le maintien de l’ordre disparaissent, tandis que les civils fuient la violence et les tueries
République centrafricaine : Law and order collapsing as civilians flee violence and killings
Tchad : Les gouvernements de la région doivent cesser tout soutien aux groupes armés
Tchad : Civilians left unprotected as brutal Janjawid attacks reach 150 kilometres inside Chad
Tchad : Arab Civilians Also Targeted by Militias
Tchad : Les civils d’origine arabe également visés par les milices
Tchad : Alors que les Janjawids lancent de nouvelles attaques dans l’est du Tchad, Amnesty International appelle à la protection des civils
Tchad : Amnesty International calls for protection of civilians as Janjawid renew attacks on Eastern Chad
Habitat : Les expulsions forcées atteignent un niveau critique
Afrique de l’Est : Les défenseurs des droits humains créent un réseau de soutien à leurs collègues menacés


Site(s) web :

Vigilance Soudan :
European Coalition on Oil in Sudan (ECOS) :
Sudan Organisation Against Torture (SOAT) :
Urgence Darfour :
African Center for Justice and Peace Studies :
East and Horn of Africa Human Rights Defenders Project - EHAHRDP :


Dernier(s) document(s) :

Sauver la paix au Sud-Soudan - Rapport conjoint d’ONG - 25 janvier 2010 (PDF - 692.1 ko)
Fuelling Mistrust : The need for transparency in Sudan’s oil industry - Report by - 7 novembre 2009 (PDF - 4.5 Mo)
A Tale of Two Genocides : The Failed U.S. Response to Rwanda and Darfur - By Africa Action - 9 septembre 2006 (PDF - 282.4 ko)
Soil and Oil : Dirty Business in Sudan - A report by The Coalition for International Justice - 7 mai 2006 (PDF - 1.9 Mo)
To Save Darfur - International Crisis Group - Africa Report N°105 - 17 mars 2006 (PDF - 817.4 ko)
Entrenching Impunity : Government Responsibility for International Crimes in Darfur - A Report by Human Rights Watch - 12 décembre 2005 (PDF - 2.3 Mo)
The Khartoum-SPLM Agreement : Sudan’s Uncertain Peace - Africa Report Nº96, International Crisis Group - 25 juillet 2005 (PDF - 481.3 ko)
Darfur Destroyed : Ethnic Cleansing by Government and Militia Forces in Western Sudan - A Report by Human Rights Watch - mai 2004 (PDF - 2.4 Mo)

Répression sanglante des manifestations au Soudan
La FIDH et l’ACJPS appellent l’Union africaine à dépêcher une commission d’enquête

2 octobre 2013
- http://www.acjps.org/home.html
- http://www.fidh.org/


Depuis le 23 septembre, date de début des manifestations au Soudan, au moins 170 personnes ont été tuées par les forces de l’ordre, des centaines ont été blessées et quelques 800 autres ont été arrêtées. Plusieurs journaux et organes de presse ont été suspendus ou censurés et des membres notoires de partis politiques de l’opposition, des activistes et journalistes ont également été mis en détention. La FIDH et son organisation membre soudanaise, l’ACJPS, condamnent fermement les exécutions et restrictions graves des libertés et des droits fondamentaux par les autorités soudanaises. Nos organisations appellent l’Union africaine à dépêcher d’urgence une commission d’enquête au Soudan pour faire la lumière sur les allégations de violations graves des droits de l’Homme - en particulier sur les exécutions illégales - pour s’assurer que les responsables soient traduits en justice et prévenir d’autres violations.

« La communauté internationale a trop souvent fourni des réponses inadaptées aux graves violations des droits de l’Homme perpétrées au Soudan. L’Union africaine doit assumer un rôle de leadership et réagir à la gravité de la crise en cours avec le sérieux qui s’impose. Cela passe notamment par l’envoi d’une commission d’enquête dans les plus brefs délais », a déclaré Karim Lahidji, président de la FIDH.

Des manifestations ont éclaté au Soudan à la suite de l’annonce du Président Omar Al-Bashir, le 22 septembre, du projet de levée des subventions sur le carburant, décision qui s’est traduite par une hausse brutale du prix de l’essence et du gaz. En guise de contestation, des milliers de manifestants sont descendus dans les rues de plusieurs villes, notamment à Wad Madani, Khartoum, Omdurman, Port-Soudan, Atbara, Gedaref, Nyala, Kosti et Sannar. L’ACJPS a confirmé que 170 personnes ont été tués depuis le début des manifestations. Plusieurs informations concordantes, recueillies par nos organisations dans les morgues, les hôpitaux ou auprès de témoins ou familles des victimes, laissent entendre que les Forces de réserve centrales (Central Reserve Forces) et les Services de Renseignements et de Sécurité (National Intelligence and Security Services, NISS) ont eu recours à la force de manière excessive et disproportionnée, en faisant notamment usage de tirs à balles réelles et de gaz lacrymogène pour disperser les manifestants. La plupart des victimes sont décédées à la suite de blessures par balle à la tête et au buste. « L’Union africaine doit condamner d’urgence ces exécutions et les graves violations des droits de l’Homme commises au Soudan et envoyer une commission d’enquête pour établir les faits et les circonstances qui ont mené à cette tragédie. La lumière doit être faite sur chaque exécution. Les coupables devront rendre des comptes et la justice devra être rendue aux familles des victimes,  » a déclaré Osman Hummaida, directeur exécutif de l’ ACJPS.

800 personnes au moins ont été arrêtées par la police et les services de sécurité (NISS) à la suite des manifestations. Parmi les personnes détenues, on compte des manifestants ainsi que des activistes notoires, des membres de partis politiques de l’opposition et des journalistes. Le ministre de la Justice soudanais, Mohammed Bushara Dousa, aurait déclaré qu’aucun détenu arrêté à la suite des manifestations ne sera libéré sous caution.

Les autorités ont suspendu et censuré plusieurs journaux et autres organes de presse et leur ont ordonné de ne rapporter aucune information sur les manifestations sans leur aval. Les bureaux des stations de télévision de Al-Arabiya et de Sky New Arabic Service ont été fermés et la publication de la presse quotidienne et notamment des journaux Al-Sudani, Al-Meghar, Al Gareeda, Almash’had Alaaan, Al-Siyasi et du journal proche du gouvernement Al-Intibaha a été interdite. Les autres organes de presse, dont Al Ayaam et le Citizen ont suspendu toute publication concernant les manifestations.

La FIDH et l’ACJPS appellent le Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union africaine (CPS) et la Commission africaine des droits de l’Homme et des Peuples (CADHP), tous deux mandatés pour protéger les droits de l’Homme et les libertés fondamentales sur le continent, à condamner l’usage excessif de la force et les restrictions des droits fondamentaux par les autorités soudanaises. Le CPS et la CADHP doivent envoyer d’urgence une commission pour enquêter sur les allégations de l’usage excessif de la force dans l’intention de tuer par les autorités soudanaises et les circonstances qui ont conduit au décès de manifestants. Une telle commission pourrait être menée en étroite collaboration avec l’Expert indépendant des Nations Unies sur la situation des droits de l’Homme au Soudan et le Rapporteur spécial des Nations Unies sur les exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires.

Ces événements récents sont le reflet d’une crise profonde que connaît le Soudan en matière de respect des droits de l’Homme, et requièrent une réponse urgente et coordonnée. Ils surviennent dans un contexte de restrictions croissantes des libertés et des droits fondamentaux sur l’ensemble du territoire, et de poursuite des violations des droits de l’Homme et du droit international humanitaire à l’encontre de milliers de civils dans les provinces du Darfour, du Sud Kordofan et du Nil Bleu.

La FIDH et l’ACJPS appellent l’UA et les Nations unies à adopter une approche globale face à la situation au Soudan et à coordonner leurs efforts pour que le pays trouve le chemin de la paix, de la justice, de la responsabilité et de l’État de droit.





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