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Communiqué sur le déroulement des élections présidentielles à Djibouti Incohérence des résultats officiels avec la réalité des chiffres et des constats 8 avril 2005 - http://www.lddh-djibouti.org/ Aujourd’hui, vendredi 8 avril 2005, se déroule en République de Djibouti la cinquième élection présidentielle de son Histoire. C’est aussi le premier scrutin de ce niveau depuis l’entrée en vigueur du multipartisme intégral datant du 2 septembre 2002. Un seul candidat est en lisse, le président sortant en l’occurrence. Ce paradoxe est le résultat du boycott des ces élections décidé par l’ensemble de l’opposition uni sous le sigle de l’UAD (Union pour l’Alternance Démocratique). Ces partis reprochent au pouvoir en place de pratiquer un bourrage permanent des urnes. Ils ont demandé à maintes reprises d’assainir le processus électoral en remplissant des conditions de transparence [1] sans quoi ils s’abstiendraient de participer au scrutin. Un communiqué de l’UAD fait état de trois correspondances adressées au Président de la république et à son ministre de l’Intérieur entre le 9 novembre 2002 et le 21 mai 2004. Devant le refus obstiné du pouvoir le boycott fut alors décidé. A la LDDH, nous avons tenté de nous faire une idée objective du taux de participation à ces élections. 10 heures durant nous avons sillonné la capitale et ses proches banlieux (Balbala et PK12). Nous nous sommes, rendus à plusieurs reprises, à chaque centre de vote en guise de scrutateurs. Naturellement, notre statut d’association à peine tolérée par le pouvoir, ne nous permet pas de mener librement des investigations à l’intérieur des bureaux de vote. Cependant, nous avons pu recueillir des informations pertinentes provenant de l’intérieur et digne de foi. A l’heure de la fermeture des bureaux de votes, nous livrons les résultats de nos observations ainsi que nos analyses : 1- A l’évidence très peu d’électeurs se sont déplacés aux urnes comparativement aux élections précédentes et notamment aux législatives de 2003. Rappelons qu’à l’époque la fermeture de plusieurs bureaux de vote a été retardée pour cause d’affluence. Le pouvoir avait annoncé un taux officiel d’abstention de 52% à ces législatives. Dans ces conditions, il est surprenant d’entendre sur les ondes de la BBC Section somali le ministère de l’intérieur parler d’un taux de 39% à 14 Heures pour ces présidentielles. Les taux officiel définitif de 62,86% [2] de participation nous parait tout simplement invraisemblable. 2- Nous avons été frappés par le pourcentage de votes par ordonnance qui frise les 30% [3] dans certains bureaux. Tout le monde sait que ces ordonnances sont délivrées par des juges dont la souveraineté de décision vis à vis de l’exécutif est purement formelle. 3- Nous sommes sidérés par la brutalité de la police qui charge des citoyens qui se sont regroupés pour exprimer pacifiquement leur opposition devant le siège de l’UDJ . Après plusieurs heures passées devant ce siège, la police a chargé sans motif apparent en provocant une panique et des blessures graves parmi les opposants. Citons parmi eux :
4- Des électeurs itinérants (à voix multiples) sont souvent dénoncés par l’opposition. Nous avons des sérieux soupçons quant à l’existence de ces pratiques. En effet nous avons vu un camion de l’Armée transporter les mêmes personnes de centre de vote à l’autre. 5- Les résultats officiels du vote selon lequel 95,63% des participants sont pour le président, nous laissent perplexes. Le Porte Parole de la LDDH M. Souleiman Ahmed Mohamed [1] Préalables aux élections exigés par l’UAD : 1- la refonte des listes électorales qui doivent refléter la réalité du corps électoral tel qu’il est actuellement. 2- L’établissement des ces listes par bureau de vote. 3- la publication de toutes les listes électorale mises à la disposition de tous les partis politiques. 4- la mise en place d’une véritable Commission Electorale Indépendante (CENI), composée à parité égale de représentants de l’opposition et de représentants du parti au pouvoir sous la présidence d’une personnalité indépendante acceptée par les deux parties. 5- l’élaboration conjointe (opposition/gouvernement) du statut spécial de la Capitale. 6- la modification de la loi relative aux élections dans ses articles 27 et 54, portant sur la proclamation des résultats et la remise des procès -verbaux, consécutive au dépouillement du résultat du scrutin. Désormais, pour une réelle transparence des élections, chaque parti devant disposer de son exemplaire de PV et les résultats proclamés par la CENI. 7- l’abandon pure et simple des pratiques de l’ancien système du parti unique dans la désignation des ascenseurs par le pouvoir. Ces ascenseurs devant représenter les parties en compétition. 8- l’accès libre et équitable des parties politiques aux médias publics. 9- l’amendement et l’application effective de la loi de 1992 sur la communication qui autorise l’ouverture des radios et de télévisions libres. [2] Le Ministre de l’Intérieur annonce à la BBC section somali le vendredi après midi que le taux de participation approche le 79%. No comment. [3] Ce chiffre est de 40% aux dernières nouvelles |
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