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Zimbabwe Coalition on Debt and Development - ZIMCODD



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Derniers articles :

Le CADTM appelle à la mise en place d’audits de la dette pour lutter contre les fonds vautours - - 28 octobre 2007
2 ans après Gleneagles les promesses non tenues sur la dette et les fonds vautours sapent l’accord du G8 - 8 juin 2007
Stop Vulture Debt Bondage - - March 2007
Des cadavres dans le placard - 9 février 2007
Skeletons in the Cupboard: Illegitimate Debt Claims of the G7 - 9 February 2007
Déclaration sur la dette, Forum social de Nairobi, Kenya - 24 janvier 2007
Declaration On Debt, World Social Forum in Nairobi, Kenya - 24 January 2007
New and old loans in Africa - what role for Parliamentarians? - 8 December 2006
Le CADTM salue l’initiative de la Norvège sur la dette et demande à tous les créanciers d’aller encore plus loin - - 12 octobre 2006
CADTM applauds Norway’s initiative concerning the cancellation of odious debt and calls on all creditor countries to go even further - - 12 October 2006
Pour l’annulation de la dette odieuse - - 23 juin 2006
One Year On from Gleneagles, Civil Society Calls on the African Union to Hold G8 to its promises - - 20 June 2006


Voir également :


Libéria : IMF Failing Liberia
Burkina Faso : A l’occasion du vingtième anniversaire de son assassinat, le CADTM salue la mémoire de Thomas Sankara et sa volonté farouche de dire non à la dette
Afrique du Sud : Jubilee South Africa Media Statement on Apartheid Lawsuits
République démocratique du Congo : Pour que les Congolais profitent des ressources minières de leur pays
Gabon : La France privilégie le régime corrompu d’Omar Bongo
République démocratique du Congo : 1ère édition du forum social congolais : les engagements des mouvements sociaux
République démocratique du Congo : Déclaration de la Plate-forme Dette et Développement (P.D.D) sur la récupération des avoirs de la R.D. Congo
Libéria : Debt Campaigners Call on G8 to Cancel Liberia’s Debts Now!
Forums sociaux : Déclaration du forum de Sikasso 2007
Zambie : Jubilee - Zambia Statement on the Vulture Fund Judgment Requiring Zambia to Pay US$ 15.5 Million to Donegal International
Financement du développement - Aide publique : Après une baisse de l’aide publique au développement de 5% en 2006, le CADTM dénonce l’échec du financement du développement par les pays riches
République démocratique du Congo : Le CADTM se réjouit de la mise en place d’un audit de la dette de la RDC mais s’inquiète des choix qui sont faits par le gouvernement Gizenga à ce sujet
République démocratique du Congo : Le CADTM s’insurge contre la venue de Paul Wolfowitz et Louis Michel en République Démocratique du Congo (RDC)
Zambie : Empêchons les créanciers vautours de saper l’allègement de dette de la Zambie
Libéria : CEDE, AFRODAD et EURODAD demandent l’annulation immédiate de la dette du Libéria


Site(s) web :

Comité pour l’annulation de la dette du Tiers monde (CADTM) :

Jubilee South :
African Forum and Network on Debt and Development (AFRODAD) :
Odious Debts :
Ecological Debt :
International NGO Campaign on Export Credit Agencies (ECA Watch) :
Observatoire international de la dette :
Action for Southern Africa (ACTSA) :
Alternative Information and Development Centre (AIDC) :
Apartheid Debt and Reparations Campaign :
Coalition des Alternatives Africaines Dette et Développement (CAD Mali) :
Jubilee Zambia :
Uganda Debt Network :
Zimbabwe Coalition on Debt and Development (Zimcodd) :
http://www.zimcodd.org.zw/


Dernier(s) document(s) :

Skeletons in the Cupboard : Illegitimate Debt Claims of the G7 - By Eurodad - 9 février 2007 (PDF - 727.9 ko)
Enough is enough : The debt repudiation option - A report by Christian Aid - 16 janvier 2007 (PDF - 834.9 ko)
Menons l’enquête sur la dette ! - Un manuel pour des audits de la dette du Tiers Monde proposé par le CETIM et le CADTM - 4 décembre 2006 (PDF - 1 Mo)
La Loi des créanciers contre les droits des citoyens - rapport de la plate forme française "Dette & Développement" - 23 juin 2006 (PDF - 1020.1 ko)
We are the creditors ! - Jubilee South’s Response to the G8 Debt Proposal - 30 juillet 2005 (PDF - 322.2 ko)
Détails machiavéliques : les implications de la propositions du G7 sur la dette - Briefing d’EURODAD aux ONG - 28 juin 2005 (PDF - 141.2 ko)
Devilish details : Implications of the G7 debt deal - EURODAD NGO Briefing - 28 juin 2005 (PDF - 126.4 ko)
Endettement viable : Oasis ou mirage ? - Rapport de la CNUCED sur l’endettement africain - 30 septembre 2004 (PDF - 512.1 ko)

Le CADTM s’offusque des effets d’annonces de la Banque mondiale sur la dette

30 mars 2006


Neuf mois après l’annonce tonitruante des huit pays les plus industrialisés (G8) à Londres, la Banque mondiale vient seulement de dévoiler les modalités de l’annulation des créances qu’elle détient envers 17 pays pauvres et très endettés (PPTE). L’accord, qualifié d’ « historique » par le président de la Banque mondiale, Paul Wolfowitz, concerne 13 pays d’Afrique et 4 d’Amérique latine [1]. Au 1er juillet 2006, la dette de ces 17 pays envers la Banque mondiale devrait être annulée. La Banque mondiale avance le chiffre total de 37 milliards de dollars, répartis sur 40 ans.

Mais contrairement aux proclamations de la Banque mondiale, il n’y a là rien de nouveau. Cette décision se contente de concrétiser tardivement la décision prise par le G8 l’année passée. De plus, au cours des dix dernières années, la Banque mondiale n’a dépensé que 2,6 milliards de dollars pour réduire la dette de ces 17 pays alors qu’elle possède plus de 38 milliards de dollars de capitaux propres. Elle est donc très loin d’avoir fait un effort financier significatif, ce qui ne l’empêche pas de proclamer année après année une générosité infondée et usurpée.

Lancée en 1996, l’initiative PPTE devait régler définitivement le problème de la dette de 42 pays très pauvres et très endettés. Mais cette initiative a tourné au fiasco : leur dette est passée de 218 à 205 milliards de dollars, soit une baisse de 6% seulement entre 1996 et 2003 [2]. Bien que la plupart des pays aient appliqué les recettes économiques draconiennes exigées par le FMI et la Banque mondiale, le fardeau de la dette est toujours bien présent. Pourquoi continuer à faire confiance à ceux qui ont déjà échoué et qui veulent renouveler les mêmes erreurs ?

Le CADTM affirme que pour la Banque mondiale, la dette est un outil de domination très apprécié. En effet, pour décrocher cette annulation, les 17 pays concernés ont dû achever les étapes de l’initiative PPTE et réaliser pendant au moins 4 ans un véritable parcours du combattant néolibéral : réduction drastique des budgets sociaux, privatisations massives, ouverture des marchés, libéralisation de l’économie pour le plus grand profit des sociétés multinationales et des investisseurs internationaux. Mais ce sont autant de coups très durs portés aux conditions de vie des populations pauvres. Tous ces pays ont donc déjà payé très cher, en terme de souffrances humaines, le droit d’être éligibles.

Pour le CADTM, la décision de la Banque mondiale est à la fois inadaptée et inadmissible. Inadaptée car elle ne concerne qu’un petit nombre de pays (17, représentant moins de 5% de la population des 165 pays dits « en développement ») ; inadmissible car elle renforce la domination que les créanciers imposent à la planète entière par l’intermédiaire de la dette. Le docteur Banque mondiale fait mine de prescrire des stratégies de réduction de la pauvreté (en fait, de maigres sommes saupoudrées sur de rares projets sociaux) tout en cachant les graves effets secondaires : dans des pays où plus de 40 % du budget sert à rembourser la dette, il interdit aux gouvernements de recruter et de former suffisamment d’enseignants, d’aides-soignants, de médecins, etc., au nom de sacro-saints principes comme la réduction de la fonction publique et l’équilibre budgétaire.

Enfin, cette annonce laisse de nombreuses questions en suspens : quelle est la date butoir pour le calcul de l’annulation : fin 2004 comme au FMI ou fin 2003 comme le bruit court, ce qui réduirait la portée de l’accord ? la Mauritanie, qui est pour l’instant exclue de la liste, sera-t-elle réintégrée ? qu’en est-il de nombreux pays très pauvres oubliés par l’initiative PPTE - comme Haïti, l’Erythrée ou le Népal - qui aujourd’hui n’ont droit à aucun allégement de dette ? des conditionnalités supplémentaires prouvant la docilité économique du pays concerné ne sont-elles pas discrètement ajoutées par la Banque mondiale ?

Le CADTM considère que la démarche de la Banque mondiale, et plus généralement les mesures prises par l’ensemble des créanciers, ne sont que des leurres permettant de détourner l’attention de l’opinion publique. Les revendications essentielles demeurent l’annulation de la dette extérieure publique de tous les pays en développement et l’abandon définitif des politiques d’ajustement structurel. Cette dette ponctionne les richesses des pays du Sud pour les envoyer vers de riches créanciers, ravage des régions entières, répand la misère et la corruption. Cette dette est illégitime, et, pour une large part, odieuse. Pour le CADTM, son annulation totale et inconditionnelle n’est pas négociable.




Contact :
- Damien Millet, président du CADTM France, 00 33 (0)6 60 54 27 13
- Eric Toussaint, président du CADTM Belgique, 00 32 486 74 47 52


[1] Bénin, Bolivie, Burkina Faso, Ethiopie, Ghana, Guyana, Honduras, Madagascar, Mali, Mozambique, Nicaragua, Niger, Ouganda, Rwanda, Sénégal, Tanzanie et Zambie.

[2] Calcul du CADTM d’après les chiffres publiés par la Banque mondiale en 2005





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