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1ère édition du forum social congolais : les engagements des mouvements sociaux - 17 juillet 2007


Voir également :


Lutte contre l’impunité : Crimes sexuels : Briser le tabou, lutter contre l’impunité
Environnement : Déforestation alarmante, tragique inaction !
Afrique Centrale : La présidence allemande de l’UE peut faire la différence
Afrique Centrale : Déclaration sur les défenseurs des Droits de l’Homme de la région des Grands Lacs
Multinationales - Pillage des ressources : Diamond trade still at risk from conflict diamonds
Multinationales - Pillage des ressources : Open Statement to the Security Council details the critical need for the maintenance of sanctions on Liberian diamonds and renewal and extension of the mandate of MONUC


Site(s) web :

Societecivile.cd :
http://www.societecivile.cd
Forum Social Congolais :
http://www.forum-social-rdc.org/
Ligue Congolaise de lutte contre la Corruption :
Forêts du Congo - Greenpeace :
Journaliste En Danger - Afrique Centrale :


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Une part équitable pour le Congo ! - Les partenariats public-privé dans le secteur minier en RDC : facteurs de développement, de bonne gouvernance et de lutte contre la corruption ? - 13 mars 2007 (PDF - 924.6 ko)
La dette extérieure et le financement du développement de la RD Congo - Défis et perspectives pour le nouveau gouvernement démocratiquement élu - par Arnaud Zacharie, CNCD - 24 février 2007 (PDF - 423 ko)
Une corruption profonde : Fraude, abus et exploitation dans les mines de cuivre et de cobalt du Katanga - Un rapport de - 5 juillet 2006 (PDF - 2.8 Mo)
La réforme du secteur du diamant en RDC - Un rapport de - 14 juin 2006 (PDF - 802.7 ko)
L’État contre le peuple - La gouvernance, l’exploitation minière et le régime transitoire en République Démocratique du Congo - Un rapport de l’Institut néerlandais pour l’Afrique australe (NiZA) - 11 mai 2006 (PDF - 1.6 Mo)
The State vs. the people - Governance, mining and the transitional regime in the Democratic Republic of Congo - A report by Fatal Transactions - 27 mars 2006 (PDF - 2.7 Mo)
La paix sous tension : dangereux et illicite commerce de la cassitérite dans l’Est de la RDC - Un rapport de - 2 juillet 2005 (PDF - 2.1 Mo)
Le Fléau de l’or - Un rapport d’Human Rights Watch - 2 juin 2005 (PDF - 4.1 Mo)

Le CADTM se réjouit de la mise en place d’un audit de la dette de la RDC mais s’inquiète des choix qui sont faits par le gouvernement Gizenga à ce sujet

13 mars 2007
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Depuis plusieurs années, le CADTM défend avec acharnement l’idée d’un audit de la dette publique des pays en développement afin de pointer les différentes responsabilités dans la situation de surendettement actuelle. De récentes annonces à propos de la République démocratique du Congo (RDC) vont dans ce sens mais les choix qui sont faits posent sérieusement problème et risquent de nuire à l’ensemble de la démarche elle-même.

En effet, alors que le Premier ministre de la RDC, Antoine Gizenga, annonce la mise en place d’une commission d’audit pour évaluer la gestion des finances publiques pendant la période de transition (2002-2006), le CADTM critique le manque d’ambition de cet audit qui ne présente qu’un faible intérêt pour la population congolaise.

Pour le CADTM, cet audit comporte trois points faibles qui portent atteinte à l’utilité d’un tel travail.

1. Il ne porte que sur une période de quatre ans. Bien que cette période soit marquée par la signature de contrats léonins entre les différents vice-présidents et les sociétés transnationales du Nord, en particulier dans le secteur minier avec la privatisation « scandaleuse » de la Gécamines, cet audit ne permettra pas d’établir l’étendue du pillage des ressources naturelles organisé via le mécanisme de la dette par la Banque mondiale, le FMI et les puissances occidentales depuis l’indépendance de la RDC en 1960. A cette fin, il est essentiel d’étudier l’évolution de l’endettement de la RDC depuis la période coloniale pour comprendre la situation actuelle du pays et ainsi poursuivre les responsables de la détérioration des conditions de vie des Congolais.

2. Le travail de la commission ne pourra servir de base à la mise en cause des différentes responsabilités puisque l’actuel président Joseph Kabila ainsi que les quatre anciens vice-présidents durant cette période sont couverts par une immunité injustifiable, en vertu d’un décret du 13 novembre 2006.

3. Le but fondamental de cet audit n’est pas de remettre en cause la dette colossale supportée aujourd’hui par les populations congolaises, mais il est bel et bien de séduire les bailleurs de fonds, principalement les institutions financières internationales et l’Union européenne : en fait, d’importants responsables de la situation chaotique du pays.

Ce n’est pas les prêts de 186 millions de dollars et 161 millions d’euros promis la semaine dernière respectivement par Paul Wolfowitz, Président de la Banque mondiale, et Louis Michel, Commissaire européen au développement, qui permettront de satisfaire les besoins humains fondamentaux et de réparer les dommages subis par la population congolaise à travers les plans d’ajustement structurel rebaptisés aujourd’hui « Documents stratégiques de réduction de la pauvreté ». Ces nouveaux outils mis en avant par la Banque mondiale et le FMI pour retrouver une certaine légitimité contiennent toujours les même recettes néo-libérales : augmentation des exportation pour le remboursement de la dette, réduction drastique des budgets sociaux, privatisation des entreprises publiques, ouverture des frontières augmentation de la TVA...

Le CADTM dénonce donc la responsabilité solidaire de ces créanciers avec les dirigeants de la RDC et soutient pleinement un audit qui servirait de fondement à l’annulation de la dette n’ayant pas profité à la population ; une action juridique contre les responsables de l’endettement dont la Banque mondiale ; le rapatriement des bien mal acquis comme la fortune de Mobutu, estimée à 8 milliards de dollars, et de son clan, ou les profits illégaux des transnationales résultant des pillages des ressources naturelles. Pour le CADTM, l’audit doit également entraîner le versement de réparations dans un fonds géré par les populations locales.





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