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Niger
2nd édition du forum social nigérien |
Niamey - 27 au 30 octobre 2006 31 août 2006 La deuxième édition du Forum Social nigérien se tiendra à Niamey du 27 au 30 octobre 2006. Elle regroupera quelques 1 000 acteurs de la société civile nigérienne, dont 175 délégués venant des 7 régions du pays, et des invités internationaux en provenance de la sous-région et du Nord. Cette édition va se pencher sur les préoccupations du moment, et s’attacher à formuler des alternatives aux politiques préconisées par les autorités nigériennes et les institutions financières internationales. A l’instar de la plupart des pays africains, le Niger est entré de plain-pied dans l’ère de la démocratie multipartite en 1991, avec la tenue de la Conférence nationale souveraine. Cette évolution notable s’est caractérisée par l’avènement du pluralisme politique, l’organisation d’élections libres et transparentes, la garantie constitutionnelle des libertés et droits démocratiques, l’émergence d’une société civile plurielle et la libéralisation de l’espace médiatique. En l’espace d’une décennie, les associations et ONGs nigériennes ont abattu un travail fort remarquable, au regard du peu de moyens dont elles disposent et des contraintes auxquelles elles font face. Le rôle positif de ces associations et ONG dans la construction démocratique et le développement est reconnu par tous les acteurs, y compris le gouvernement nigérien et les institutions financières internationales, qui sont souvent la cible de ses critiques. Ces dernières années, les associations et ONGs nigériennes ont d’ailleurs acquis une légitimité populaire importante, en exprimant les préoccupations des populations sous forme de revendications. A côté de ces organisations de la société civile, des nombreux médias indépendants apportent aussi une contribution décisive à l’éveil citoyen. C’est le cas notamment des radios privées qui jouent un rôle essentiel en matière d’information, de sensibilisation, de mobilisation des populations. C’est aussi le cas de la presse écrite nigérienne qui, malgré le nombre limité de ses lecteurs, fait un travail remarquable d’information et de veille critique vis-à-vis des pouvoirs publics, qui sont constamment interpellés sur leur gestion et sur leurs politiques. Aujourd’hui, grâce au travail abattu par les organisations de la société civile et les médias indépendants, les citoyens nigériens ont pris conscience que le plus grand défi de la construction démocratique demeure la pauvreté grandissante des populations. En effet, l’état de pauvreté constitue la plus grave menace pour la stabilité politique, la cohésion sociale et l’équilibre écologique du Niger. Cet état constitue aujourd’hui un des plus grands défis auxquels est confronté le gouvernement nigérien. Selon les chiffres officiels, 63% de la population vit en dessous du seuil de la pauvreté, et 34% en dessous du seuil d’extrême pauvreté. Le niveau de pauvreté au Niger est accentué par une pauvreté structurelle, celle des femmes, qui tire sa source dans l’inégalité de statut socio-économique et juridique de ces dernières avec les hommes. Face à l’ampleur de la pauvreté, le gouvernement nigérien est entrain de mettre en oeuvre, avec l’appui des institutions financières internationales, une stratégie de réduction de la pauvreté (SRP) adoptée en 2000. Les organisations de la société civile se plaignent d’avoir servi de faire-valoir dans ce processus ; car, le document final n’a pas pris en compte leurs critiques et propositions. Si l’objectif officiel du gouvernement de combattre la pauvreté est accepté par la plupart des organisations de la société civile, elles sont nombreuses à dénoncer la reconduction à travers la SRP des mesures classiques d’ajustement structurel. En effet, tout en proclamant que son objectif principal est de réduire la pauvreté endémique ayant cours dans le pays, l’Etat nigérien continue d’opérer des réformes d’inspiration libérale, qui mettent au second plan l’amélioration des conditions de vie des populations. Ces réformes se traduisent par le désengagement de l’Etat de tous les secteurs économiques jugés concurrentiels, la privatisation des entreprises publiques, la réduction des dépenses sociales, la suppression des subventions aux produits de base, la taxation des denrées de grande consommation, le démantèlement de toutes les structures d’appui à l’agriculture, etc. Entre 2000 et 2006, plusieurs entreprises publiques sont passées sous le contrôle des investisseurs privés (SNE, SONITEL, SNC, etc), tandis que d’autres attendent de trouver acquéreurs (NIGELEC, SONIDEP, etc.). Cette privatisation des entreprises publiques, présentée par ses initiateurs comme une mesure visant notamment à améliorer la qualité des services et à entraîner une baisse des prix, n’a tenu aucune de ses promesses ; elle a plutôt contribué à aggraver les difficultés d’accès des populations à des services aussi essentiels que l’eau potable, dont les prix ne font qu’augmenter d’année en année. En décidant d’organiser la deuxième édition du Forum Social Mondial en octobre 2006, les organisations de la société civile se proposent de contribuer à la recherche des alternatives crédibles aux politiques néolibérales. Ce Forum se veut un espace de rencontres ouvert, visant à approfondir la réflexion, le débat d’idées démocratique, la formulation de propositions alternatives, l’échange en toute liberté d’expériences, et l’articulation, en vue d’actions efficaces, d’organisations et de mouvements de la société civile nigérienne qui s’opposent aux politiques néo-libérales, à la domination du monde par le capital, à toute forme d’impérialisme et à de discriminations, et qui s’emploient à bâtir une société planétaire solidaire axée sur l’être humain. Au cours de la 1ère édition du Forum Social Nigérien, qui s’est tenue à Niamey du 25 au 29 septembre 2003, quelques 500 acteurs de la société civile (femmes, jeunes, paysans, travailleurs, défenseurs des droits de l’homme, etc.) se sont retrouvés pour débattre des problèmes sociaux immenses qu’affrontent les populations, échanger sur les programmes nationaux de développement, analyser les phénomènes de la globalisation et de la mondialisation néo-libérales du point de vue de leurs conséquences sur le bien-être des citoyens, des défis et des contraintes qu’ils posent au développement des pays africains, mais aussi des quelques rares opportunités dont ils sont porteurs. Un diagnostic sans complaisance a été fait du bilan de la mise en œuvre des politiques d’ajustement structurel, de la question cruciale de la dette extérieure des pays du Tiers-monde, de la problématique de l’accès des produits africains sur les marchés des pays du Nord et du problème des subventions agricoles accordées par les pays du Nord à leurs producteurs. Partant de l’expérience de la 1ère édition, le Comité Organisateur entend faire de la deuxième du Forum Social National un moment important pour la société civile nigérienne de tirer le bilan de ses actions et de dégager des perspectives. Cette édition va se pencher sur les préoccupations du moment, et s’attacher à formuler des alternatives aux politiques préconisées par les autorités nigériennes et les institutions financières internationales. Les organisations de la société civile entendent à cette occasion réfléchir également sur les voies et moyens d’accroître leur capacité d’influence et de proposition dans des domaines cruciaux tels que le contrôle citoyen de l’action publique, le renforcement de la souveraineté alimentaire, l’accès aux services sociaux de base, le plaidoyer en faveur d’une bonne gestion et répartition des ressources publiques, la lutte contre le chômage et le travail précaire des jeunes, etc. Objectif du 2nd Forum social Nigérien : Organiser la 2ème édition du Forum Social Nigérien en octobre 2006, avec la participation de 1 000 délégués issus des organisations de la société civile basées tant à Niamey qu’à l’intérieur du pays ; Renforcer la concertation entre les organisations de la société civile, en vue de susciter des propositions prenant en compte les préoccupations des populations. Construire un espace de convergence entre les différentes composantes de la société civile nigérienne qui refusent le modèle néo-libéral dans ses manifestations nationales, continentales et internationales Faire de cet espace, un lieu d’expression démocratique des opinions et des alternatives au néolibéralisme. Promouvoir une participation nigérienne plus effective aux événements mondiaux, et en particulier au Forum Social Mondial et au Forum Social Africain, afin de permettre au mouvement social nigérien de profiter des expériences des autres et conjuguer les efforts avec eux. Description et méthodologie du Forum Social Nigérien La deuxième édition du Forum Social nigérien se tiendra à Niamey du 27 au 30 octobre 2006. Elle regroupera quelques 1 000 acteurs de la société civile nigérienne, dont 175 délégués venant des 7 régions du pays, et des invités internationaux en provenance de la sous-région et du Nord. Les participants seront issus de toutes les composantes de la société civile ; ils seront identifiés de façon transparente sur la base de leur implication sur le terrain. Le Comité organisateur veillera à ce que les femmes et les jeunes soient bien représentés et impliqués dans les activités du FSN. 1. Inscription des organisations et des participants Le Forum Social Nigérien est un espace ouvert à toutes les organisations de la société civile nigérienne adhérant à la Charte des principes. Les participants aux travaux du Forum Social sont classés en trois catégories, à savoir : (1) les délégués, qui sont des personnes représentant des organisations, (2) les invités, qui sont des personnes ressources ou des personnalités conviées au Forum par le Comité organisateur, (3) les observateurs, qui sont des personnes non inscrites, désirant suivre les débats. Un formulaire d’inscription est établi à l’intention de toutes les organisations et personnes désirant prendre part aux activités du Forum Social Nigérien, ou souhaitant y organiser des activités parallèles. Ce formulaire sera disponible sur le site Internet du Forum et au niveau du Secrétariat. Des frais d’inscription symboliques seront demandés à tous les délégués et aux organisations. Compte tenu des impératifs budgétaires, seuls les délégués et les invités seront pris en charge par le Comité organisateur ; les observateurs devront assurer eux-mêmes leur transport, leur repas et leur hébergement. Le nombre de délégués par organisation sera fixé par le Comité Organisateur, en respectant l’exigence d’une forte participation des femmes. Le choix nominatif des délégués sera laissé à l’appréciation des organisations ; mais, il reviendra au Comité organisateur de fixer des quotas pour chaque composante de la société civile. D’ores et déjà, le Comité organisateur a retenu le principe d’oeuvrer à une forte participation des délégués issus des milieux et des communautés de base (fadas des jeunes, groupements féminins, organisations des acteurs du secteur informel, etc.). Les autres participants seront issus d’un large éventail d’organisations et de domaines de travail, notamment : Organisations paysannes
2. Organisation et logistique du Forum Social La responsabilité de l’organisation du Forum Social Nigérien incombe au Comité Organisateur, pour tout ce qui concerne les formalités d’inscription, le choix des thèmes, la mobilisation, la communication, ainsi que la logistique, notamment l’acheminement des lettres d’invitation, les réservations au niveau des agences de voyage et des auberges, l’accueil des participants, la location des salles pour les travaux, l’organisation du transport local et de la restauration. Le Comité organisateur sera scindé en plusieurs sous-comités, qui auront chacun à travailler sur un domaine précis, sous la supervision du Secrétariat du Forum Social Nigérien. Ainsi, on prévoit :
Sur le plan de l’organisation matérielle, le Comité Organisateur entend négocier avec les agences de voyage des tarifs préférentiels pour le transport des délégués de l’intérieur. Pour ce qui est de l’hébergement, la formule retenue consiste à rechercher des logements moins chers, compte tenu des coûts élevés des hôtels. Pour les repas, des négociations seront entreprises avec les restaurants et/ou les groupements féminins pour obtenir des tarifs collectifs pour le petit-déjeuner, le déjeuner et le dîner. Les participants prendront leurs repas ensemble ; ce qui va contribuer à un brassage entre eux. Pour le transport local, des bus seront loués auprès des sociétés de transport à des tarifs négociés. 3. Déroulement des travaux Les travaux du Forum Social Nigérien seront structurés en séances plénières et en ateliers thématiques. Au cours des séances plénières, des personnes ressources vont faire des présentations sur les axes thématiques généraux retenus, afin que les participants soient dans le bain du sujet, saisissent les enjeux et les défis. Il sera demandé aux personnes ressources de présenter leurs communications dans un langage accessible aux participants. Sur chaque thème, il s’agira de constituer un panel d’intervenants, dans le souci d’aborder tous les aspects de la problématique. Après chaque présentation, un temps important sera accordé aux participants pour poser des questions et faire des contributions. Les langues nationales seront utilisées également pour permettre à certaines catégories de participants d’intervenir dans les débats. Des facilitateurs seront choisis pour permettre une meilleure gestion du temps et orienter les discussions sur les pistes de propositions alternatives. Les axes thématiques du Forum Social Nigérien sont les suivants : Axe1 : Globalisation de la solidarité, des luttes et des résistances face au néolibéralisme ; Axe 2 : Luttes et résistances contre les politiques néolibérales au Niger : bilan et perspectives ; Axe 3 : Privatisation des entreprises publiques et marchandisation des services sociaux de base : enjeux, défis et conséquences sur les droits économiques, sociaux et culturels ; Axe 4 : Environnement, souveraineté alimentaire, accès à l’eau potable et conflits fonciers à l’ère de la mondialisation néolibérale ; Axe 5 : Stratégie de réduction de la pauvreté et objectifs du millénaire pour le développement : discours et réalités ; Axe 6 : Le Niger dans l’étau de la dette extérieure : les limites de l’initiative PPTE et de l’initiative Blair ; Axe 7 : Les nouveaux défis des luttes démocratiques au Niger : garantir l’indépendance de la justice pour consolider la démocratie ; Axe 8 : Gouvernance locale et contrôle citoyen de l’action publique : défis et enjeux d’un ancrage citoyen de la décentralisation au Niger ; Axe 9 : Les populations locales face aux compagnies minières : exigences de transparence et de responsabilité sociale des multinationales ; Axe 10 : La jeunesse dans la tourmente des politiques néolibérales : chômage, travail précaire et immigration ; Axe 11 : Les luttes des femmes pour l’émancipation politique au Niger : bilan et perspectives ; Axe 12 : Enjeux et défis de l’intégration ouest-africaine : convergence des politiques macro-économiques et confiscation de la souveraineté par les institutions financières internationales ; Axe 13 : Pluralisme médiatique et diversité culturelle à l’ère de la société mondiale de l’information. Après les séances plénières, des ateliers thématiques seront organisés pour approfondir la réflexion et élaborer des propositions concrètes. Chaque axe thématique sera éclaté en plusieurs sous-thèmes. Les ateliers seront l’occasion pour les participants de présenter leurs expériences et leurs contributions et d’échanger avec leurs collègues sur le sujet. Ces ateliers étant des cercles restreints, tout le monde pourrait s’exprimer, faire des propositions. La conduite des débats sera assurée un facilitateur, assisté de deux rapporteurs, chargés de faire une synthèse des discussions. Parallèlement aux ateliers organisés par le Comité organisateur, les organisations de la société civile seront invitées aussi à proposer des ateliers auto-gérés sur des thèmes de leurs choix. Ces ateliers doivent faire l’objet d’une inscription au programme général des activités. Il reviendra aux organisateurs de prendre les dispositions pour tout ce qui concerne la publicité, le choix des intervenants, des rapporteurs, etc. Le Comité organisateur offrira seulement les salles de travaux, sur la base d’une demande formulée par l’organisation initiatrice, qui doit s’engager à lui communiquer un rapport sur l’atelier. 4. Systématisation et diffusion des conclusions Le Comité Organisateur considère que la systématisation des débats et la diffusion la plus large possible des conclusions sont deux indicateurs clés du succès du Forum Social Nigérien. Le Secrétariat est chargé de veiller à ce que tous les travaux fassent l’objet d’un rapportage méticuleux. Chaque conférence plénière et chaque atelier thématique doit avoir un ou deux rapporteurs, chargés de consigner l’essentiel des communications présentées et surtout les propositions alternatives. A la fin du Forum, un rapport de synthèse général sera établi sur la base des rapports fournis par les différents rapporteurs. Ce document fera l’objet d’une publication et d’une large diffusion en format papier et sur le site Internet du Forum Social Nigérien. Outre ce document de synthèse des communications et débats, un documentaire sera réalisé pour rendre compte des travaux. Les médias seront mobilisés également pour assurer une large couverture de l’événement. Programme provisoire du Forum Social NigérienJournée du 27 octobre 2006 8h-15h : enregistrement des participants 16h-23h : Marche, Cérémonie d’ouverture et Concert public Journée du 28 octobre 2006 9h-13h : Conférences plénières :
Journée du 29 octobre 2006 9h-13 : Conférences plénières :
14h30-17h : Ateliers thématiques :
21h-23h : Conférence publique/ Activités culturelles Journée du 30 octobre 2006 9h-13h : Conférences plénières :
14h30-17h : Ateliers thématiques :
19h-23h : Cérémonie de clôture Le Comité Organisateur de la 2ème édition du Forum Social Nigérien est composé des organisations suivantes : Alliance Nationale des ONGs et Associations pour la Lutte contre le SIDA, le Paludisme et la Tuberculose ;
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