Solidarité internationale et luttes sociales en Afrique subsaharienne |
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Forêts du Congo - Greenpeace :African Network for Environment and Economic Justice : Biowatch South Africa : Centre pour l’Environnement et le Développement : Citizens for Earth : Earth Life Africa : EcoNews Africa : Ecological Debt : Environmental Rights Action - Friends of the Earth Nigeria (ERA) : Forests Monitor : Friends of the Earth Ghana : Friends of the Earth International : Groundwork - Environmental Justice Group : Groupe de Recherches Alternatives et de Monitoring du projet Pétrole Tchad- Cameroun : Lawyers’ Environmental Action Team (LEAT) : Social Action : Dernier(s) document(s) : Le climat dans la tourmente des marchés - Un rapport d’Attac France - 10 décembre 2009 (PDF - 3.7 Mo) Forêts africaines : les clés de l’équilibre du climat mondial - Un rapport de Greenpeace - 2 décembre 2007 (PDF - 660.2 ko) Réforme du secteur forestier : échec au cameroun, pillage annoncé en RDC - Par Greenpeace - 10 mars 2007 (PDF - 471 ko) |
Déclaration de Cancún Les milliers de solutions se trouvent entre les mains des peuples Mieux vaut aucun accord qu’un mauvais accord 9 décembre 2010 - http://www.viacampesina.org Nous, membres de La Via Campesina de plus de 30 pays du monde entier, nous sommes unis dans nos milliers de luttes à Cancún pour exiger de la part du Sommet sur le Changement climatique (COP 16), la justice environnementale et le respect de notre Mère Terre, tout en dénonçant les essais ambitieux des gouvernements, en particulier de ceux du Nord, de commercialiser tous les éléments essentiels à la vie au bénéfice des transnationales et en faisant connaître les milles solutions visant à refroidir la planète et à freiner la dévastation environnementale qui aujourd’hui menace très sérieusement l’humanité. Dans le principal espace de mobilisation, le Forum alternatif mondial pour la Vie, la Justice sociale et environnementale, nous avons organisé des ateliers, des assemblées, des réunions avec nos alliés et une action globale que nous avons dénommée « Mille Cancúns ». Cette action a eu une répercussion sur toute la planète et jusqu’aux salles même du Moon Palace de la COP 16. Le 7 décembre, notre lutte s’est exprimée lors d’une marche de milliers de membres de La Via Campesina accompagnés du peuple Maya de la péninsule mexicaine et de milliers d’alliés appartenant à des organisations nationales et internationales. La mobilisation vers Cancún avait démarré le 28 novembre avec trois caravanes qui partirent de San Luis Potosí, Guadalajara et Acapulco, pour parcourir les territoires les plus symboliques de la dévastation environnementale et faire connaître les autres résistances et luttes des communautés affectées. L’effort mené par les caravanes l’a été grâce au travail conjoint de l’Assemblée nationale des Victimes environnementales, du Mouvement de Libération national, du Syndicat mexicain des Electriciens et des centaines de communautés et de personnes qui ont ouvert la porte de leur générosité et de leur solidarité. Le 30 novembre, les caravanes arrivèrent à la capitale Mexico, où nous avons organisé un Forum international et une marche en compagnie de milliers de personnes et de centaines d’organisations qui luttent également pour la justice sociale et environnementale. Lors de notre trajet vers Cancún, d’autres caravanes, l’une de Chiapas, les autres d’Oaxaca et du Guatemala, après de longues heures de voyage, se sont jointes à nous à Merida pour une cérémonie à Chichen Itza et arriver finalement à Cancún le 3 décembre où nous avons installé notre campement pour la Vie, la Justice sociale et environnementale. Le lendemain, 4 décembre, nous avons ouvert notre forum et débuté ainsi notre lutte à Cancún même. Pourquoi sommes-nous venus à Cancún ? Les modèles actuels de consommation, de production et de commercialisation ont entraîné la destruction de l’environnement. Les peuples autochtones, les paysans et les paysannes en sont les principales victimes. Nous nous sommes mobilisés vers Cancún et à Cancún pour dire aux peuples du monde que nous avons besoin d’un changement de paradigme de développement et d’économie. Il nous faut transcender la pensée anthropocentrique. Il faut réactiver la cosmovision de nos peuples fondée sur la conception holistique de la relation avec le cosmos, la mère terre, l’air, l’eau et tous les êtres vivants. L’être humain n’est pas le maître de la nature, il n’est qu’une partie de tout ce qui est vivant. Du fait de cette nécessité de régénérer le système, le climat, la mère terre, nous dénonçons : Que les gouvernements continuent à être indifférents au réchauffement de la planète et au lieu de débattre des changements de politiques nécessaires au refroidissement, ils spéculent et discutent affaires avec la nouvelle économie verte et la privatisation des biens communs. Les Solutions fausses et dangereuses que le système capitaliste néolibéral met en place comme l’initiative REDD+ (Réduction des émissions dues au déboisement et à la dégradation) ; le MDP (Mécanisme de Développement propre) ; la géo-ingénierie ; la commercialisation des biens naturels ; l’achat de permis pour polluer ou les crédits carbone avec la promesse de ne pas couper les arbres et les plantations dans le Sud. Le fait d’imposer une agriculture industrielle par le biais de l’utilisation de produits OGMs et de l’accaparement des terres, portant atteinte ainsi à la Souveraineté alimentaire. L’énergie nucléaire, très dangereuse et en aucun cas une vraie solution. La Banque mondiale, le Fonds monétaire International, l’Organisation mondiale du Commerce qui facilitent l’intervention des grandes transnationales dans nos pays. Les impacts occasionnés par les traités de libre échange avec les pays du Nord et l’Union européenne, qui ne sont rien d’autre que des accords commerciaux ouvrant encore plus les portes de nos pays aux transnationales pour qu’elles mettent la main sur nos biens naturels. L’exclusion des paysans et des peuples autochtones des discussions sur les thèmes qui sont essentiels pour la vie humaine et notre terre nourricière. L’expulsion de nos camaradas de l’espace officiel de la COP 16 pour être opposés aux points de vue des gouvernements qui proposent un système prédateur menant à l’extermination de la mère terre et de l’humanité. Nous ne sommes pas d’accord avec la simple idée “d’atténuer” ou “de nous adapter” au changement climatique. Nous avons besoin d’une justice sociale, écologique et climatique, c’est pourquoi nous exigeons : De reprendre les principes des accords de Cochabamba du 22 avril 2010 comme étant un processus qui nous conduit réellement à une véritable réduction des émissions de gaz à effet de serre et permet d’obtenir la justice sociale et environnementale. La Souveraineté alimentaire sur la base d’une agriculture paysanne durable et agro-écologique car la crise alimentaire et la crise climatique sont une seule et même chose, les deux étant dues au système capitaliste. La nécessité de modifier les styles de vie et les relations destructive avec notre environnement. Il faut retrouver la cosmovision de nos peuples natifs, fondée sur le principe holistique de la relation avec le cosmos, la mère terre, l’air, l’eau et tous les êtres vivants. La Via Campesina en tant qu’organisation représentant des millions de familles de paysans dans le monde préoccupées par la récupération de l’équilibre climatique appelle à : Assumer notre responsabilité collective avec la mère terre, en modifiant les modèles de développement des structures économiques et en supprimant les transnationales. Reconnaître l’action de gouvernements comme celui de la Bolivie, de Tuvalu et de quelques autres qui ont eu le courage de résister aux exigences des gouvernements du Nord et des transnationales et nous lançons un appel à d’autres gouvernements pour qu’ils se joignent à la résistance des peuples face à la crise climatique. Signer des accords contraignants pour que tous ceux qui polluent l’environnement soient tenus pour responsables des catastrophes et des délits commis à l’encontre de la Nature. Rendre également obligatoire la réduction des émissions de gaz à effet de serre à la source. Le pollueur doit arrêter de polluer. Alerter les mouvements sociaux du monde sur ce qui se passe au niveau de la planète pour la défense de la vie, de la mère terre, parce que nous défendons ce qui sera le modèle pour les futures générations. L’action et à la mobilisation sociale des organisations urbaines et paysannes, à l’innovation, à la récupération des formes ancestrales de vie, à nous unir dans une grande lutte pour sauver notre mère terre qui est notre maison à tous et à toutes contre le grand capital et les mauvais gouvernants. Il s’agit de notre responsabilité historique. Elaborer des politiques de protection de la biodiversité, de souveraineté alimentaire, de gestion de l’eau, fondées sur les expériences et la participation des communautés. Lancer une consultation mondiale auprès des peuples afin de décider des politiques et des actions globales en vue de résoudre la crise climatique. Dès aujourd’hui, nous lançons un appel à l’humanité afin qu’elle agisse immédiatement pour la reconstruction de la vie de toute la nature nourricière, en appliquant le principe du “cosmovivre”. C’est pourquoi, des quatre coins de la planète nous nous sommes levés pour proclamer haut et fort : Arrêtons les dommages causés à notre Terre Mère ! Arrêtons la destruction de la planète ! Arrêtons les expulsions des nos territoires ! Arrêtons la mort frappant les fils et les filles de la Mère Terre ! Arrêtons la criminalisation de nos luttes ! Non à l’accord de Copenhague. Oui, aux principes de Cochabamba.NON à la Redd ! OUI à Cochabamba ! LA TERRE NE SE VEND PAS, ELLE SE RECUPÈRE ET ELLE SE DÉFEND ! GLOBALISONS LA LUTTE, GLOBALISONS L’ESPÉRANCE ! Délégation de la Via Campesina à Cancún, 9 décembre 2010 |
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