lib	ration afrique
Solidarité internationale et luttes sociales en Afrique subsaharienne
 

Accueil | Qui sommes nous ? | Actualité | Dossiers | Pays | Liens
 
Enregistrer au format PDF   afficher une version imprimable de cet article



Abonnez-vous à la
lettre d'information
de Libération Afrique




Derniers articles :

De Ben Ali à Compaoré : les élites françaises contre les peuples - - 31 octobre 2014
Paix et sécurité en Afrique : la France fait partie du problème, pas de la solution - - - 6 décembre 2013
La paix en Afrique ne doit pas se décider à l’Elysée avec des dictateurs ! - - 14 novembre 2013
Sortir de l’influence militaire et engager la politique française dans le soutien de la démocratie en Afrique - - 18 juillet 2013
Françafrique : un engagement non tenu de François Hollande, des reculs préoccupants - - 15 mai 2013
« Dictateurs amis de la France », l’Elysée maintient le cap ! - - 21 février 2011
Le Medef en vedette au sommet de Nice - - 1er juin 2010
France - Afrique : Nicolas Sarkozy est-il capable de se projetter vers l’avenir ? - 25 mars 2009
Réforme de la présence militaire en Afrique, un an après : Cap ou pas Cap ? - 1er mars 2009
De Kolwezi à l’Angola : business et dictature - - 21 mai 2008
1958-2008 : 50 ans de République Françafricaine - - 7 avril 2008
Sarkozy en Afrique : chevalier blanc ou nouvel homme de l’ombre ? - - - - - 26 juillet 2007


Voir également :


Tchad : Répression mortelle de manifestations, la France doit sortir de son silence
Tchad : Nouvelles répressions au Tchad, en finir avec le soutien de la France au dictateur Idriss Déby
Rwanda : Bisesero : les parties civiles demandent des mises en examen
Côte d’Ivoire : Élection de pacotille en Côte d’Ivoire : la Françafrique n’a rien à craindre des urnes
Congo : « Le Président François Hollande plante un couteau dans le dos du peuple congolais »
Congo : Congo-Brazzaville : au lieu d’isoler le régime et de suspendre sa coopération militaire, la France accueille aujourd’hui un ministre de Sassou !
Congo : Coup d’État constitutionnel en cours au Congo-Brazzaville : l’heure de vérité pour la diplomatie française
Cameroun : La France doit condamner la vague d’arrestations politiques au Cameroun
Dette : Le CADTM France demande l’annulation intégrale de la dette des pays touchés par Ebola
Congo : La France persiste dans son soutien à la dictature
Rwanda : Le ministre de la Défense doit lever le secret défense sur l’attentat du 6 avril 1994
Tchad : Répression généralisée contre des manifestants et coupure des communications internationales
Burkina Faso : La France doit officiellement lâcher son vieil allié Blaise Compaoré
Multinationales - Pillage des ressources : Industries extractives : jusqu’où la France osera-t-elle la transparence ?
Niger : Appel pour la protection des défenseurs des droits de l’homme qui réclament plus de transparence et d’équité dans les relations entre l’Etat et les industries extractives au Niger


Site(s) web :

Survie :
Pressafrique :
Stop Françafrique :
Survie Media :
Sommet Alternatif Citoyen Afrique-France :
Campagne "Libérons-nous de 50 ans de Françafrique !" :
Commission d’Enquête Citoyenne pour la vérité sur l’implication française dans le génocide :
Kamerun - Une guerre cachée aux origines de la Françafrique :
La Nuit Rwandaise :


Dernier(s) document(s) :

Que fait l’armée française en Afrique ? - Un "4 pages" de Survie - 10 mars 2010 (PDF - 425.3 ko)

Non à une loi de programmation militaire qui consacre l’ingérence, l’opacité et l’impunité

21 novembre 2013
- http://survie.org/


La loi de programmation militaire pour la période 2014-2019, qui sera étudiée à l’Assemblée Nationale à partir du 26 novembre, réaffirme dangereusement les visées néocoloniales de la politique étrangère française, qui s’exercera prioritairement, selon le Livre Blanc, à l’encontre des pays d’Afrique subsaharienne.

La volonté de Jean Yves Le Drian, le ministre de la Défense, de consolider la présence militaire française dans la région est un retour en arrière extrêmement inquiétant pour la souveraineté des peuples africains concernés. Les déclaration de Jean-Yves Le Drian lors de son audition au Sénat sont édifiante en ce sens : "Ces décisions seront ensuite expliquées aux chefs d’États africains concernés. Le sommet France-Afrique relatif aux questions de sécurité qui se tiendra à la fin de l’année en sera l’épilogue." [1]

De la même façon, le projet d’augmenter les troupes à la disposition du Commandement des Opérations Spéciales de 1000 personnels fait craindre un renforcement de l’opacité entourant les activités des forces armées françaises en Afrique.

De plus, le projet de loi inclut une partie juridique comprenant des évolutions hautement inquiétantes. Ainsi l’article 18 prévoit de donner au parquet le monopole de la mise en action de poursuite pénale à l’encontre des militaires pour des faits commis lors de leur mission en opération extérieure. Cela supprime de fait le droit de constitution de partie civile et réduit dramatiquement les possibilités de porter devant la justice des faits répréhensibles de façon indépendante du pouvoir politique, le parquet lui étant assujetti. [2]

Enfin, on déplorera le manque de volonté politique d’un véritable contrôle des activités des services de renseignement alors même que leurs moyens d’action sont étendus. Le projet de loi prévoit ainsi d’autoriser l’accès à certains fichiers administratifs du ministère de l’Intérieur [3] à l’intégralité des structures de la communauté du renseignement. De plus, la consultation de ces bases de données ne sera plus désormais limitée aux seuls cas de lutte contre le terrorisme mais étendue aux cas d’atteintes potentielles aux intérêts fondamentaux de la Nation. Une notion bien plus vague qui augmente considérablement les possibilités de surveillance des citoyens et réduit par là même leur liberté. [4]

Ainsi, l’association Survie demande :

- l’abandon du projet de confier au parquet le monopole de la mise en mouvement de l’action publique pour les infractions criminelles commises par des militaires en opération extérieures ;

- la mise en place de mécanismes institutionnels permettant un suivi et un contrôle efficace de l’ensemble des activités des services de renseignement.




[1] Lire Raphaël Grandvaud, Loi de programmation militaire : quel avenir pour la présence militaire française en Afrique ?, Billets d’Afrique et d’ailleurs, novembre 2013.

[2] On notera sur ce point que le Conseil Supérieur de la Fonction Militaire, qui représente le personnel de la communauté militaire, s’est déclaré défavorable à « l’absence de recours pénal après l’éventuelle décision de classement sans suite du procureur de la République ».

[3] - le fichier national des immatriculations (FNI) ;
- le système national de gestion des permis de conduire (SI - FAETON) ;
- le système de gestion des cartes nationales d’identité (CNI) ;
- le système de gestion des passeports (TES) ;
- le système informatisé de gestion des dossiers relatifs aux ressortissants étrangers en France (AGDREF) ;
- le traitement automatisé mentionné aux articles L. 611-3 à L.611-5 du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile, relatives aux ressortissants étrangers qui, ayant été contrôlés à l’occasion du franchissement de la frontière, ne remplissent pas les conditions d’entrée requises (« fichier des non admis ») ;
- le système de délivrance des visas des ressortissants étrangers (VISABIO).

[4] Rapport Sénat, p. 160.





Accueil | Qui sommes nous ? | Actualité | Dossiers | Pays | Liens
Copyrights | 2022 | liberationafrique.org