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VIH - SIDA


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US free trade agreements block access to medicines - - 16 August 2006
Health worker shortage is major obstacle to universal treatment - 15 August 2006


Voir également :


Ouganda : State Homophobia Threatens Health and Human Rights
Sommet du G8 : De « nouvelles » annonces pour camoufler l’échec global du sommet
Sommet du G8 : G8 miss mark as ’new’ announcements disguise overall failure
Afrique du Sud : COSATU’s response to President Thabo Mbeki’s State of the Nation Speech
OMC - AGOA - Commerce international : Les pays riches trahissent leur engagement d’aider les pays pauvres à protéger la santé publique
OMC - AGOA - Commerce international : Rich countries betraying their obligations to help poor countries protect public health
OMC - AGOA - Commerce international : Cinq ans après, l’accord OMC sur l’accès aux médicaments est un échec
Afrique du Sud : Unity, Implementation and Accountability to End the AIDS Crisis
Afrique du Sud : Cosatu Statement on HIV Aids
Afrique Australe : Reclaiming SADC For People’s Solidarity
Afrique du Sud : Contempt Places Lives Of Prisoners With Hiv/Aids at Immediate Risk
Zimbabwe : Abusive Policies Disrupt Progress on HIV/AIDS
Sommet du G8 : Le G8 ne tient pas son engagement de 2005 de stopper l’hécatombe
Afrique du Sud : Exclusion of TAC condemned
VIH - SIDA : Act Up appelle BMS à ouvrir ses licences volontaires à la concurrence


Site(s) web :

Planet Africa :
Pan-African Treatment Access Movement (PATAM) :
Commission Nord-Sud d’Act Up Paris :

Health Global Access Project (GAP) :
Fund the Fund :
Pambazuka News - Health and HIV/AIDS :
Action for Southern Africa (ACTSA) :
Treatment Action Campaign :


Dernier(s) document(s) :

Women and HIV - Equal Treatment - Newsletter of the Traitment Action Campaign - 10 juin 2006 (PDF - 3.7 Mo)
Debt relief and the HIV/AIDS crisis in Africa - Does the Heavily Indebted Poor Countries (HIPC) Initiative go far enough ? Oxfam Briefing Paper - juin 2002 (PDF - 203.7 ko)

Campagne Sida Urgence G8

février 2003


Le 20 février dernier, une coalition d’organisations françaises œuvrant dans les domaines de la lutte contre le sida, de la solidarité internationale et du développement lançait un appel à Jacques Chirac dans la perspective de la réunion du G8 qui se tiendra à Evian sous sa présidence du 1er au 3 juin prochain.

Constatant l’échec des politiques de lutte contre le sida et des politiques de développement menées par les pays riches, cette coalition exige de la France qu’elle contribue à la lutte contre l’épidémie de sida dans les pays pauvres à hauteur de 1 milliard d’euros par an et du président français qu’il joue un rôle moteur auprès de ses homologues du G8 en faveur de l’accroissement des ressources financières consacrées à la lutte contre le sida et d’une redéfinition des politiques de solidarité internationale.

Le sida impose une autre politique de solidarité internationale

Le sida touche plus de 40 millions de personnes dans le monde. 95% d’entre elles n’ont accès à aucun traitement et sont condamnées à mort. L’impact de l’épidémie représente une catastrophe sans précédent dans les pays en développement : effondrement de l’espérance de vie, délitement des structures familiales, dégradation des terres agricoles et aggravation de la malnutrition, détérioration des systèmes d’éducation et des systèmes sanitaires. Elle touche en priorité les populations les plus vulnérables, et particulièrement les femmes. Ses répercussions économiques et sociales appauvrissent et fragilisent l’ensemble des secteurs publics et privés.

L’ampleur de cette catastrophe révèle l’échec et l’inadéquation des politiques de développement imposées par les pays riches, ainsi que leur responsabilité dans cette évolution. Explosion de la dette extérieure, politiques d’ajustement structurel du FMI et de la Banque Mondiale, privatisation massive de la santé et de l’éducation ont fait le lit de la propagation de l’épidémie. C’est cette logique économique qui a présidé pendant près de 20 ans au refus de soutenir l’accès aux médicaments contre le sida dans les pays pauvres. C’est encore cette logique qui accroît l’incapacité des systèmes de santé à prendre en charge les pathologies chroniques (cancers, diabète, maladies cardio-vasculaires, hépatites, etc.) qui se développent actuellement, et qui sont pourtant souvent mortelles en l’absence de traitements accessibles.

Malgré les récurrentes prises de position médiatiques des leaders politiques internationaux et nationaux, le décalage entre les intentions affichées et les politiques menées en matière de lutte contre le sida comme en matière de développement est effrayant : le seuil de 0,7% du PIB consacré à l’aide publique au développement sur lequel se sont engagés les pays de l’OCDE en 1972 est loin d’être atteint, les 10 milliards de dollars annuels promis à la lutte contre le sida en 2001 ne sont toujours pas effectivement engagés. Ainsi, les contributions au Fonds mondial contre le sida, le paludisme et la tuberculose ne permettent actuellement la mise sous traitement que de 500 000 personnes, quand 10 millions de séropositifs ont besoin dès maintenant de trithérapies.

L’aide publique, limitée, repose d’abord sur le transfert de modèles des pays industrialisés vers les pays en développement et néglige les besoins et l’implication des populations concernées.

Ces logiques doivent être inversées, à travers l’instauration de politiques d’aide à long terme, en démultipliant les fonds consacrés à des politiques de développement définies et menées en concertation avec les différents acteurs nationaux.

Aujourd’hui, lutter contre l’épidémie de sida, en y consacrant les moyens adaptés, en laissant les États mettre en ?uvre les mesures les plus efficaces localement pour protéger leurs populations, en permettant aux communautés d’exiger le respect de leurs droits et d’obtenir de leurs gouvernements la mise en place de politiques adaptées, est non seulement une nécessité sanitaire mais doit également poser les bases de relations nouvelles entre pays riches et pays pauvres.

Dès cette année, Jacques Chirac doit s’engager à respecter le seuil de 0,7 % du PIB pour l’aide publique au développement qu’il s’est fixé à Johannesburg en août dernier, et, compte tenu des moyens à disposition de la France et des engagements pris lors de la réunion des pays membres du G8 à Gênes en 2001, contribuer à la lutte contre l’épidémie de sida dans les pays pauvres à hauteur de 1 milliard d’euros par an.

Dès maintenant, le président français doit demander aux États membres du G8 qui se réuniront sous sa présidence en juin qu’ils s’engagent à :

- permettre l’accès dans chaque pays à l’ensemble des traitements nécessaires et des outils de prévention ;

- promouvoir le principe de gratuité des médicaments pour les pathologies chroniques ;

- rendre accessibles aux populations des pays pauvres les innovations thérapeutiques ;

- permettre la production, l’exportation, l’importation de produits de santé génériques dans les pays en développement.

Parce que le sida impose une autre politique de solidarité internationale, la France ainsi que les autres Etats membres du G8 doivent radicalement changer leurs pratiques.





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