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Voir également :


Habitat : Forced evictions reach crisis levels
Habitat : Les expulsions forcées atteignent un niveau critique
Environnement : Resolution of FoEI Conference on Climate Change
Habitat : A Joint Appeal to African Ministers on urban housing
Lutte contre l’impunité : Will This End Impunity In West Africa?
Multinationales - Pillage des ressources : Sao Tomé et Nigeria : Une enquête révèle un manque de transparence et des fautes graves dans la concession des blocs pétroliers
Multinationales - Pillage des ressources : São Tomé and Nigeria: Inquiry finds lack of transparency and serious flaws in oil licensing round
Habitat : Les expulsions forcées : un scandale en termes de droits humains
Habitat : Forced evictions are a human rights scandal
Afrique de l’Ouest : New african gas pipeline worries civil society
Droits Humains - Démocratie : Halte à la destabilisation des Institutions de l’Union Africaine et de la CEDEAO par le Président Olusegun Obansanjo
Travail - Emploi - Syndicalisme : Déclaration commune du Congrès du travail du Nigeria (NLC), de la Confédération des syndicats sud-africains (COSATU) et du Congrès des syndicats du Ghana (TUC)
Travail - Emploi - Syndicalisme : Joint Statement on the Trade Union Situation in Africa issued at the end of a Tree-Nation Strategy by Congress of South African Trade Unions (COSATU), Ghana Trade Union Congress (GTUC) and the Nigeria Labour Congress (NLC)


Site(s) web :

Environmental Rights Action - Friends of the Earth Nigeria (ERA) :
Nigerian Labour Congress (NLC) :
African Network for Environment and Economic Justice :
Campaign for Democratic and Workers’ Rights in Nigeria (CDWRN) :
Remember Saro-Wiwa :
BAOBAB For Women’s Human Rights :
Nigeria Social Forum :


Dernier(s) document(s) :

The Human Rights Impact of Local Government Corruption and Mismanagement in Rivers State, Nigeria - A report by Human Rights Watch - 31 janvier 2007 (PDF - 1 Mo)
Fuelling the Niger Delta Crisis - Africa Report by International Crisis Group - 28 septembre 2006 (PDF - 1.3 Mo)
The Shell Report : Continuing Abuses-10 Years After Ken Saro-Wiwa - by Environmental Rights Action (ERA)/Friends of the Earth Nigeria (FoEN) - 8 novembre 2005 (PDF - 2.4 Mo)
Violence in Nigeria’s Oil Rich Rivers State in 2004 - A Human Rights Watch Briefing Paper - février 2005 (PDF - 258.3 ko)
La crise de Warri : le combustible de la violence - Un rapport d’Human Rights Watch sur le conflit dans l’Etat du Delta du Nigeria - décembre 2003 (PDF - 124.8 ko)
The Niger Delta : No Democratic Dividend - Un rapport d’Human Rights Watch sur les violations des Droits de l’Homme liées à l’exploitation pétrolière du Delta du Niger - octobre 2002 (PDF - 4.4 Mo)

Les millions d’Abacha : la Banque mondiale confirme les critiques des ONG

22 décembre 2006
- http://www.evb.ch


Bien que tardivement, la Banque mondiale a enfin rendu public, hier soir, son rapport d’évaluation sur l’utilisation des fonds Abacha retournés au Nigeria. Les organisations non gouvernementales (ONG) nigérianes ayant participé à l’évaluation avaient déjà publié leur propre rapport lundi. La Banque mondiale ne confirme pas seulement les critiques faites par la Coalition Suisse pour les fonds Abacha [1] sur la restitution des quelque 500 millions de dollars. Elle souligne également d’autres points faibles et trace quelques pistes pour de futures restitutions.

Le rapport qui vient d’être publié par la Banque mondiale critique l’utilisation des fonds Abacha [2] sur différents points, dont une grande partie avait déjà été mise en avant par les ONG nigérianes :

- En raison des lacunes existant dans la comptabilité publique, il n’est pas possible, sauf exception, de vérifier les dépenses effectives par projet. De ce fait, seul un contrôle sur le terrain est possible, non un contrôle financier. Des dispositions relatives à la mise en œuvre budgétaire des sommes restituées manquaient déjà dans l’accord de restitution de 2005.

- 11 projets sur les 51 qui ont été examinés (soit 21%) étaient déjà terminés en 2004. Ils ne peuvent donc pas avoir été financés avec les fonds Abacha dont la restitution a été comptabilisée en 2004. Le Nigeria explique ce décalage par un retard dans les paiements, ce qui ne peut pas être vérifié. Il manque également des données fondamentales (comme p.ex. l’adresse) relatives aux entreprises qui ont reçu des contrats pour exécuter les projets.

- Les tableaux publiés en annexe du rapport de la Banque mondiale ne donnent aucune indication sur l’état de mise en œuvre des projets. De ce fait, on ne voit pas facilement que des édifices n’existent pas, n’ont jamais été utilisés, ne sont pas suffisamment équipés ou furent abandonnés. Ce constat important, quoique navrant, est caché dans le texte du rapport. Cela confirme que le caractère tardif de la publication visait à minimiser l’impact politique.

- Tous les représentants du gouvernement du Nigeria qui ont participé au monitoring reconnaissent le succès de la participation des ONG (mais pas de la restitution des fonds !). La banque mondiale recommande explicitement d’impliquer les ONG non seulement dans les structures de monitoring à long terme, mais également dans le choix et la planification des projets.

Le Nigéria est l’un des pays les plus pauvres du monde. La Suisse doit à l’avenir éveiller suffisamment à l’avance l’intérêt du pays qui pourra récupérer des fonds saisis pour qu’il implique la société civile dans les structures de monitoring et le processus de budgétisation. Le cas des fonds Abacha montre clairement que la Suisse peut et doit utiliser sa marge de manœuvre diplomatique plus tôt et de manière plus intensive pour que la restitution d’argent de potentats soient réussie. Ne tenir compte que du principe de souveraineté est, dans de tels cas, contre-productif et porte préjudice tant à la Suisse qu’à la population des pays lésés.




Pour de plus amples informations :
- Andreas Missbach, Déclaration de Berne, 044 277 70 07, 079 478 91 94
- Max Mader, Action Place Financière Suisse, 078 808 21 53

Le rapport d’évaluation des ONG et de la Banque mondiale se trouve sous : www.evb.ch/fr/p25011633.html ainsi que sur le site de la banque mondiale www.worldbank.org




[1] La Coalition des ONG pour une restitution juste et transparente des fonds Abacha est composée de l’Action Place Financière Suisse, Pain pour le prochain, Déclaration de Berne, Greenpeace Suisse, Institut d’Ecologie et Action-Ethnologie (INFOE), Nigeria Awareness Group, Société pour les Peuples Menacés et Transparency International Suisse.

[2] Le dictateur nigérian, décédé en 1998, a détourné plus de 2,2 milliards de dollars de fonds publics. Or, une partie de cet argent, près de 700 millions de dollars, a été trouvée en Suisse. Cette somme a été bloquée sur les comptes bancaires repérés. Suite à un arrêt du Tribunal fédéral de février 2005, l’essentiel de cette somme a été restitué au Nigeria. Malheureusement, les autorités helvétiques n’ont pas tout de suite veillé à ce que cet argent soit utilisé correctement. C’est suite à la pression d’ONG suisses et nigérianes que la Suisse s’est préoccupée de cette question. Depuis lors, la qualité de cette restitution reste débattue.





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