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Voir également :


Cameroun : Le régime tue sous le regard indifférent de la France
République centrafricaine : Les forces gouvernementales tuent des centaines de personnes
Gabon : La France privilégie le régime corrompu d’Omar Bongo
Rwanda : France-Rwanda - Archives de l’Elysée : poursuivre sur le chemin de la vérité et de la justice
Congo : Sassou N’Guesso à l’Elysée : une « rupture tranquille » ?
Gabon : Omar Bongo et la Françafrique reprennent leurs vieilles habitudes à l’Elysée
Djibouti : L’Elysée se ferme à la Justice
République centrafricaine : Les forces gouvernementales se livrent à des exactions avec le soutien des forces spéciales françaises
Tchad : Rentrée françafricaine à l’Élysée
Togo : Appel à mobilisation contre la visite en France du dictateur togolais, Faure Gnassingbé
Togo : Coopération policière de la France avec le Togo
Burkina Faso : Une visite pour redorer l’image du "beau blaise" ?
Rwanda : Communiqué de la CEC sur l’obstruction du Parquet
Tchad : Position de Survie sur la situation et sur le rôle de la France
Tchad : Lettre ouverte aux autorités françaises


Site(s) web :

Survie :
Pressafrique :
Stop Françafrique :
Survie Media :
Sommet Alternatif Citoyen Afrique-France :
Billets d’Afrique :
Afrique XX1 - Revue des alternatives africaines :
Commission d’Enquête Citoyenne pour la vérité sur l’implication française dans le génocide :
La Nuit Rwandaise :

Appel contre l’impunité
Les victimes souhaitent la bienvenue à leurs bourreaux !

18 mars 2003
- http://www.fidh.org/


La République française accueille les participants au 21 ème sommet France-Afrique. Parmi les chefs d’Etats africains présents, nombreux sont ceux qui sont parvenus au pouvoir ou s’y sont maintenus par la violence, la répression, la torture, les atteintes systématiques aux droits Humains, le déni de l’Etat de droit, les enlèvements et les assassinats, la corruption, le pillage.

La France qui se présente volontiers comme le pays des droits de l’Homme s’apprête, une nouvelle fois, à dérouler le tapis rouge à ces autocrates qui ont couvert de leur autorité, quand ils ne les ont pas directement commandités, ces crimes perpétrés en toute impunité, faisant fi des pactes et des traités internationaux relatifs à la protection des droits humains. Les prétextes de menaces déstabilisatrices sur les régimes en place sont invoqués, de façon fallacieuse, pour justifier des politiques fondées sur l’intolérance, la violence et la xénophobie. Alors que la mise en œuvre d’une justice internationale fondée sur le respect des normes universelles des droits humains enregistre des avancées significatives, il est choquant de voir pareils despotes se pavaner sous les lambris du palais de la République, consacrant ainsi l’impunité de leurs crimes qui constitue l’un des fléaux auquel le continent africain est confronté. C’est pour affirmer haut et fort que les criminels d’Etat ne sont ainsi pas les bienvenus à Paris que nous adressons cet appel contre l’impunité au 22ème sommet entre l’Afrique et la France.

Nous, membres des associations de victimes, des organisations de défense des droits de l’Homme et des réseaux de solidarité, exigeons que s’impose le devoir de vérité et de justice. L’opacité qui caractérise, bien souvent, les liens économiques et diplomatiques entre la France et les Etats africains, ne saurait justifier le silence hypocrite sur les crimes d’Etat qui prévalent dans les relations bilatérales et multilatérales. Il ne peut y avoir de paix durable, de développement, de démocratie et de réconciliation nationale en escamotant la vérité et la justice.

Nous, membres des associations des victimes, des organisations de défense des droits de l’Homme et des réseaux de solidarité, demandons à la France de prendre un engagement clair visant à favoriser toutes les poursuites engagées, et plus généralement d’agir contre l’impunité des responsables politiques sur qui pèsent de fortes présomptions de crimes internationaux. Les auteurs de ces crimes doivent comparaître devant les tribunaux pour répondre de leurs actes. Le bilan macabre de ces chefs d’Etats n’honorent ni la France ni la démocratie : mille personnes ont été assassinés en 2002 en Algérie et plus de 7000 disparitions y sont intervenues en une décennie ; en novembre 1990, des milliers de négro-mauritaniens (fonctionnaires, soldats et sous officiers) ont été arrêtés et torturés, et parmi eux 310 ont été tués dans des conditions atroces ; parmi les milliers de personnes qui ont décidé de rentrer au pays après avoir fui les combats de Brazzaville en 1998, plus de trois cent cinquante auraient disparu au " Beach ". A cela s’ajoutent les crimes collectifs en Côte-d’Ivoire, au Tchad, en République Centrafricaine sans compter un million de morts pendant le génocide de 1994 au Rwanda. Le recours systématique à la torture en Lybie, au Zimbabwé, en Tunisie ainsi que la peine capitale en vigueur en République démocratique du Congo sont des pratiques abominables absolument contraires aux engagements internationaux souscrits, qu’il faut abolir et réprimer.

Face à ces crimes qui, malheureusement perdurent, il est du devoir des autorités françaises de regarder en pleine lumière les crimes commis et de reconnaître les responsabilités dans le calvaire des victimes. " L’Afrique et la France ensemble pour un nouveau partenariat " est un joli slogan qui ne peut dissiper la soif de justice des victimes africaines des crimes internationaux, y compris économiques.

Nous appelons les Etats participants au 22ème sommet France Afrique à s’engager clairement " ensemble, pour la vérité et la justice ".





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