Solidarité internationale et luttes sociales en Afrique subsaharienne |
Accueil | Qui sommes nous ? | Actualité | Dossiers | Pays | Liens
|
Derniers articles : Mémorandum des centrales syndicales sur la situation sociale en Mauritanie - 17 février 2008 Déclaration de l’OCVIDH au sujet de la nomination du colonel Ely Vall - - 28 décembre 2007 Forum Social Mauritanien - 1er décembre 2007 Charte du Forum social Mauritanien (FSMR) - 1er décembre 2007 Inquiétudes grandissantes quant à l’amélioration des conditions de vie et de travail - - 6 octobre 2007 La torture au nom de la lutte « anti-terroriste » - - 10 septembre 2007 Marche de Protestation contre la Hausse illicite des Prix et la Cherté de la Vie - 29 mai 2007 Les aveux obtenus sous la torture ne doivent pas être retenus - - - 24 mai 2007 L’établissement de la démocratie peut-il s’affranchir du règlement du “passif humanitaire” ? - - 9 mai 2006 Déclaration sur les derniers développements de la grève des travailleurs de MKT - - 19 octobre 2005 Déclaration de la CGTM à propos de la grève des travailleurs de la MKT - - 14 octobre 2005 Amnestie générale et libération des détenus politiques - - 5 septembre 2005 Voir également : Dette : Le CADTM rejette la décision du FMI sur la dette Dette : Dette des pays pauvres : la trahison du FMI Site(s) web : Confédération Générale des Travailleurs de Mauritanie : Organisation contre les Violations des Droits Humains (OCVIDH) : SOS Esclaves Mauritanie : Dernier(s) document(s) : L’établissement de la démocratie peut-il s’affranchir du règlement du “passif humanitaire” ? - Rapport de mission internationale d’enquête de la FIDH - 10 mai 2006 (PDF - 662.5 ko) La transition politique en Mauritanie : Bilan et perspectives - Un rapport d’International Crisis Group - 24 avril 2006 (PDF - 520.2 ko) Rapport annuel - Association SOS Esclaves Mauritanie - 2004 (PDF - 1.2 Mo) |
Plate forme revendicative du 1er mai 2007 1er mai 2007 Le 1er mai 2007 intervient cette année dans un contexte historique dans notre pays, contexte marqué par la fin de la période de transition issue des changements du 03 août 2005. A la faveur de ce processus, des institutions républicaines, représentatives de la volonté de notre peuple, ont été élues et augurent de lendemains meilleurs pour l’ancrage de la démocratie en Mauritanie. Les Centrales syndicales signataires de cette présente plate forme, gardent l’espoir que les nouvelles autorités qui président aux destinées nationales, sauront mesurer, à leur juste valeur, les attentes des milliers de travailleurs et travailleuses, longtemps, abandonnés à leur sort dont les manifestations les plus visibles sont la précarité de l’emploi, la détérioration des conditions de vie et de travail, un manque de respect entre autres. La présente plate forme revendicative, qui expose les priorités vitales pour assurer la survie du monde du travail, requiert une attention particulière et dont l’étude nécessite la présence de tous les partenaires sociaux dans le cadre d’un dialogue social, facteur de stabilité et de croissance économique. POUVOIR D’ACHAT DES TRAVAILLEURS Les niveaux des salaires et des traitements en vigueur dans le pays, sont parmi les plus faibles de toute la sous région maghrébine et celle de l’Afrique de l’Ouest. Différentes augmentations ont été octroyées par l’Etat à ses fonctionnaires mais se sont ajoutées à un niveau quasi inexistant de traitement. Les secteurs parapublics et privés ont été laissés en rade face à ces augmentations qui n’ont pas été généralisées à tous les travailleurs. Pendant ce temps, la politique de libéralisation sauvage a permis aux pouvoirs publics de se désengager des secteurs vitaux de l’économie, abandonnant le marché à la merci des intérêts financiers et capitalistiques qui n’ont aucune pitié pour les consommateurs. Les prix des produits de première nécessité ont flambé d’une façon vertigineuse et anarchique, détériorant les conditions d’existence de la majorité des travailleurs. Nous demandons la réactualisation et la revalorisation des salaires et traitements de tous les employés des secteurs public et privé dans le cadre d’une concertation entre l’ensemble des partenaires sociaux, et ce dès la première année du mandat présidentiel en cours. PROTECTION SOCIALE Les filets de sécurité sociale qu’offre la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) demeurent très en deçà de performances attendues de cette Institution, qui, requiert , dans les meilleurs délais , la convocation des Assises Nationales de la Sécurité Sociale, pour une révision des règles de fonctionnement et de couverture sociale. Les travailleurs mauritaniens sont les seuls à ne disposer d’un toit durant toute leur carrière, et après avoir loyalement servi leur nation, ils finissent par remplir les ghettos des grandes villes avec une progéniture sans lendemain. Nous exigeons la réhabilitation de la Banque de l’habitat et de la Socogim, pour développer une politique de logement en faveur des travailleurs tant locaux qu’immigrés. RESPECT DES CONVENTIONS ET DES LEGISLATIONS DE TRAVAIL La Mauritanie a ratifié les huit Conventions fondamentales de l’Organisation Internationale de Travail (OIT) et la Convention des Nations Unies sur la migration, cependant, la violation des libertés syndicales et les Droits des travailleurs sont monnaie courante au niveau national, sans que l’administration du travail ne puisse jouer son rôle d’arbitre et de régulateur de la paix sociale. Cette situation rend encore plus vulnérable et faible le travailleur mauritanien, qui est victime d’une exploitation de sa force de travail et de sa dignité, et même les luttes qu’il mène pour se défendre sont diabolisées et décrédibilisées, l’abandonnant à la merci d’un patronat qui se renforce davantage et face à des juridictions de travail qui manquent d’opérationnalité. Nous demandons la révision du Code de Travail, du Statut Général de la Fonction Publique et des Agents Auxiliaires de l’Etat ainsi que du Code de Travail Maritime et de tous leurs textes d’application pour les rendre plus conformes aux Conventions Internationales de l’OIT que la Mauritanie a ratifiées, notamment celles relatives à la liberté syndicale et au libre exercice du droit syndical. EMPLOI ET LUTTE CONTRE LE CHOMAGE Le chômage des jeunes et des femmes devient une sujet de préoccupation nationale face à une explosion de gisements tant pétroliers que miniers qui accroissent considérablement le Produit National Brut et la croissance économique. Le recours par les sociétés multinationales opérant dans ces secteurs à une main d’œuvre expatriée pour des postes à qualification existante sur le marché national contribue à élargir le chômage des jeunes diplômés pour le recrutement desquels il n’existe pas encore une politique fiable. Nous demandons la tenue des Etats Généraux de l’Emploi dans les meilleurs délais. L’insertion des femmes dans la vie active et productive passe nécessairement par la possibilité pour elles d’accéder à des emplois décents, au crédit financier et foncier, au patrimoine ainsi que le renforcement de leurs capacités. FORMATION PROFESSIONNELLE Notre pays connaît un déficit important en matière de main d’œuvre qualifiée pouvant répondre aux besoins de l’économie nationale ; A cet effet , il est urgent de mettre en place une politique de formation professionnelle en mesure de combler cette insuffisance. C’est dans ce sens que le secteur de l’économie informelle qui se développe à un rythme exponentiel est caractérisé par un manque de qualification des acteurs face à un marché inondé par des produits manufacturés dont l’importation réduit les chances de compétitivité des produits locaux. Nous demandons l’ouverture généralisée à toutes les régions du pays, de centres de formation professionnelle en faveur de cette main d’œuvre tant féminine que masculine qui participe largement à la croissance de l’économie nationale. D’autre part, les travailleurs du secteur public sont confinés dans des postes d’emploi le plus souvent obsolètes et qui manquent de compétitivité et qui contribuent à leur marginalisation dans la production des biens et des services , les exposant aux plans drastiques de réduction des effectifs initiés par les thérapies des Institutions de Bretton Wood (FMI et Banque Mondiale). Nous demandons la réhabilitation des Ecoles nationales comme l’ENA , le Centre Mamadou Touré ainsi que les autres instituts et Centres qui ont besoin de s’adapter aux mutations de l’économie nationale et à la performance de nos travailleurs. TRAVAILLEURS VICTIMES DES EVENEMENTS DE 1989 L’injustice qui frappe cette frange de nos travailleurs n’a que trop duré. Nous demandons, en conséquence, le plein rétablissement dans tous leurs droits des travailleurs victimes des événements de 1989. Nouakchott, le 1er mai 2007. Union des Travailleurs de Mauritanie - UTM
|
Accueil | Qui sommes nous ? | Actualité | Dossiers | Pays | Liens |
Copyrights | 2022 | liberationafrique.org |