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Site(s) web :

Centre pour l’Environnement et le Développement :
Association Citoyenne de Défense des Intérets Collectifs (ACDIC) :
Réseau national des habitants du Cameroun - RNHC :


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Deux ONG Camerounaises portent plainte aux Etats-Unis contre SGSOC/Herakles Farms pour corruption

13 juin 2013
- http://www.cedcameroun.org
- http://www.relufa.org/


Le Centre pour l’Environnement et le Développement (CED) et le Réseau de Lutte Contre la Faim (RELUFA), deux ONG Camerounaises, ont saisi ce jour le Gouvernement américain d’un recours afin qu’une enquête urgente soit ouverte, dans le cadre des Principes directeurs de l’OCDE relatifs aux entreprises multinationales, sur les allégations de corruption autour des opérations de la société SGSOC, filiale de la firme américaine Herakles Farms, qui envisage de mettre en place une plantation de palmiers à huile d’environ 73 000 hectares dans le sud-ouest du Cameroun.

De nombreux faits de corruption impliquant directement des employés de SGSOC ont été souvent évoqués au cours des derniers mois. Ainsi, dans un rapport de février 2013 préparé par le Ministère des Forêts et de la Faune et le Programme de la coopération allemande « Programme for the Sustainable Management of Natural Resources », il est constaté :

« L’information recueillie par l’équipe [d’enquête] sur les activités de la société SGSOC dans 20 villages montre que l’acquisition des terrains se fait par intimidation et corruption des chefs traditionnels et quelques membres influents de la communauté ».

De même, le journal Le Monde, dans son édition du 23 mai 2013, mentionne une deuxième source de corruption :

« Dans un entretien, un haut fonctionnaire du ministère camerounais du cadastre raconte également comment des emplois pour ses proches lui ont été promis par Hamilton James, alors Directeur opérationnel de Herakles Farms au Cameroun ».

Enfin, un rapport d’Oakland Institute et Greenpeace International publié en mai 2013, a fourni des révélations graves :

L’Oakland Institute et Greenpeace International ont en leur possession des éléments indiquant que des employés d’Herakles Farms auraient pris part à des activités de corruption, versé des pots-de-vin et fait des promesses d’emploi pour rallier un plus grand soutien en faveur du projet au Cameroun.

Interrogé à ce sujet, un employé d’Herakles Farms a répondu : « bien entendu, des enveloppes ont été distribuées [...] C’est comme ça que vous vous facilitez les choses. » et d’ajouter que l’ancien directeur des plantations Herakles Farms « distribuait un grand nombre d’enveloppes et des sommes d’argent considérables ».

Des informations faisant état de pratiques de corruption similaires impliquant d’autres employés d’Herakles Farms (notamment du personnel expatrié) ont été transmises à l’Oakland Institute et Greenpeace international.

Des accusations aussi graves sont préoccupantes et devraient donner lieu à des suites judiciaires, et avoir des conséquences sur l’avenir de SGSOC au Cameroun. La compagnie n’a jamais fourni d’explications sur ces faits, et la saisine formelle du Gouvernement américain a pour but d’obtenir l’ouverture d’une enquête qui débouchera sur la manifestation de la vérité. Le CED et le RELUFA ont aussi saisi la Commission Nationale Anti-Corruption (CONAC), afin qu’une enquête parallèle soit conduite au Cameroun.

Pour Samuel Nguiffo, Secrétaire Général du CED, « Nous ne sommes pas opposés au développement du palmier à huile, ni à l’accueil des investisseurs étrangers, qui sont les bienvenus dans notre pays. Mais il est important qu’il s’agisse d’investisseurs fiables, respectueux des règles du jeu, et pas d’investisseurs qui essaient de perpétuer les pratiques de mauvaise gouvernance dans notre pays, ternissant ainsi davantage l’image du Cameroun, et limitant sa capacité à accueillir des investisseurs sérieux ».

Jaff Bamenjo, Coordonnateur de RELUFA, a quant à lui affirmé : « Le Cameroun doit avoir une tolérance zéro vis-à-vis de la corruption dans les investissements privés, et laisser impunis ces faits donne la fâcheuse impression que le Gouvernement les approuve ».




Pour toute information supplémentaire, contacter :
- 1. Jaff Napoleon BAMENJO, RELUFA [email protected] ; +237 99 20 73 92
- 2. Samuel NGUIFFO, CED [email protected] ; +237 99 95 28 49



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