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Il n’y ni justice ni démocratie alors que les prisons regorgent d’innocents 24 août 2005 - Les familles des détenus civils et militaires attendent toujours avec impatience la libération des leurs. Le désespoir et l’inquiétude commencent à faire jour après une si longue attente et les familles commencent à douter des promesses du Conseil Militaire qui gouverne le pays. Les détenus eux-mêmes commencent à se sentir comme des otages d’un jeu politique et d’un règlement de comptes avec lesquels ils n’ont rien à voir. L’Observatoire mauritanien des droits de l’Homme (OMDH) avait salué les promesses du nouveau régime, mais il relève aujourd’hui une grande hésitation dans la réalisation de ces promesses. Il n’y a pas de raison au retard de libération des détenus, tant elles sont notoires la nature ridicule du tribunal qui les a condamnés, la torture sauvage qu’ils ont subis, et les contraintes exercées sur eux en contradiction flagrante avec les règles minimales d’un procès équitable. L’OMDH réaffirme l’effondrement de tous les prétextes juridiques consacrant la continuité d’internement des détenus civils et militaires après la chute du régime de répression et d’oppression à travers un coup d’Etat, chose qu’avaient tentée en vain certains détenus. L’OMDH considère ce maintien en détention contraire aux slogans de « Justice et Démocratie » brandis par le Conseil Miliaire pour le Justice et la Démocratie (CMJD) et largement salués par les acteurs politiques et la société civile. Le propos selon lequel le retard de libération des détenus serait dû au respect que le CMJD accorde aux procédures légales et juridiques est un prétexte peu convaincant, car le CMJD a modifié la Constitution, qui est le texte le plus important du pays. L’incapacité du CMJD à annuler le verdict du tristement célèbre tribunal de Wad Naga est inconcevable ; d’autant plus que le procès était entaché, en long et en large, sur le fond comme sur la forme, de toute sorte d’irrégularités, et que le verdict s’est basé sur des « aveux » extorqués sous la contrainte et la torture sauvage. Il est utile de rappeler ici que le président du CMJD - qui exerce les fonctions du Chef de l’Etat conformément à la nouvelle charte constitutionnelle - a la possibilité de modifier et d’annuler les peines judiciaires selon l’article 37 de la constitution. Il n’est pas par ailleurs raisonnable que le CMJD hésite à libérer des détenus civils, emprisonnés depuis des mois sans aucune accusation ni aucun procès. L’OMDH est surpris des nouvelles informations faisant état du refus de libération, malgré la décision favorable du juge. L’Observatoire mauritanien des droits de l’Homme, fidèle à ses principes de défense des opprimés quelles qu’en soit le prix :
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