lib	ration afrique
Solidarité internationale et luttes sociales en Afrique subsaharienne
 

Accueil | Qui sommes nous ? | Actualité | Dossiers | Pays | Liens
 
Enregistrer au format PDF   afficher une version imprimable de cet article



Abonnez-vous à la
lettre d'information
de Libération Afrique




Derniers articles :

Le régime tue sous le regard indifférent de la France - - 3 octobre 2007
Le pillage des forêts continue - - 24 avril 2007
Une fuite déclarée sur le terminal marin de l’oléoduc Tchad-Cameroun - - 25 janvier 2007
Les plans souterrains de Géovic Cameroun - - 10 septembre 2006
Un homosexuel séropositif meurt à la suite de son emprisonnement - 29 juin 2006
Arrêtez la répression homophobe au Cameroun ! - 22 juin 2006
La société Pallisco et l’exploitation du moabi dans l’Est du Cameroun - - 5 mai 2006
Les personnes arrêtées en mai 2005 pour homosexualité vont être relâchées - 25 avril 2006
Appel en faveur de la dépénalisation de l’homosexualité au Cameroun - - 16 février 2006
Call for Decriminalisation of homosexuality - - 16 February 2006
Poursuites judiciaires et harcèlement contre des militants des Droits de l’homme - - 22 décembre 2005
Harcèlement judiciaire contre les membres du MDDHL - - 15 novembre 2005


Voir également :


FMI et Banque mondiale : Abandon de l’oléoduc Tchad-Cameroun - la Banque mondiale s’enfonce dans le ridicule
Multinationales - Pillage des ressources : La France doit impérativement exiger l’interdiction
Droits Humains - Démocratie : Un nouveau rapport accuse les compagnies pétrolières et les gouvernements de déroger secrètement et contractuellement aux droits humains
Droits Humains - Démocratie : New report accuses oil companies and governments of secretly contracting out of human rights
Multinationales - Pillage des ressources : Le Groupe DANZER verse dans la corruption et l’exploitation illégale...
Littérature et résistances : Mongo Beti, une conscience noire, africaine, universelle


Site(s) web :

Centre pour l’Environnement et le Développement :
Association Citoyenne de Défense des Intérets Collectifs (ACDIC) :
Eclairage critique du projet pétrolier Tchad-Cameroun :
Groupe de Recherches Alternatives et de Monitoring du projet Pétrole Tchad- Cameroun :
Journaliste En Danger - Afrique Centrale :


Dernier(s) document(s) :

Exploitation forestière illégale au Cameroun : l’action du gouvernement français détruit la forêt tropicale - Un dossier de Greenpeace France - 15 décembre 2005 (PDF - 201.6 ko)
La torture : une réalité "banale", une impunité systématique - Mission d’enquête de la FIDH - octobre 2003 (PDF - 431.6 ko)
CIBEC : Massacre à la tronçonneuse - Rapport de Greenpeace sur l’exploitation illégale de la fôret - avril 2003 (PDF - 393.7 ko)
Peur au ventre et chape de plomb - Disparitions, tortures, exécutions... : le quotidien de la population à Douala. Rapport d’évaluation de la FIDH - juillet 2001 (PDF - 35.2 ko)
Pour qui le pétrole coulera-t-il ? - Rapport d’enquête de la FIDH sur le pipeline Tchad Cameroun - juillet 2000 (PDF - 1 Mo)
L’exploitation abusive des forêts équatoriales au Cameroun - Rapport de Greenpeace Belgique sur le pillage des forêts tropicales camerounaises - octobre 1999 (PDF - 165 ko)

Les forces de sécurité doivent respecter les droits humains dans le cadre des manifestations politiques

4 octobre 2001
- http://www.amnesty.org


Communiqué d’Amnesty international suite à la répression d’une manifestation à Kumbo, dans le Nord-Ouest du pays

Au moins trois personnes ont été tuées et neuf autre blessées le 1er octobre 2001, après que la gendarmerie et la police eurent fait usage d’armes à feu pour disperser une manifestation non violente, à laquelle participaient apparemment plus de 500 personnes, à Kumbo, dans la province du Nord-Ouest. Des porte-parole du gouvernement ont justifié ces homicides en déclarant que les forces de sécurité avaient réagi aux provocations des contestataires.

Amnesty International appelle les autorités camerounaises à empêcher tout recours à la violence ou à la force meurtrière contre des manifestants pacifiques. Les forces de sécurité doivent se conformer aux normes internationales relatives à la conduite des responsables de l’application des lois, à l’usage de la force et au recours aux armes à feu. La force meurtrière doit être uniquement employée contre des individus qui menacent directement des vies humaines.

À Bamenda, dans la province du Nord-Ouest, un autre mouvement de protestation pacifique auquel participaient plusieurs centaines de personnes a été dispersé par les forces de sécurité, qui ont procédé à 19 arrestations. D’après les informations recueillies, plus de 100 individus ont été appréhendés dans les provinces du Nord-Ouest et du Sud-Ouest à la suite des manifestations du 1er octobre, et sont toujours détenus.

Au nombre des personnes interpellées à Bamenda figurent des militants de premier plan du Southern Cameroons National Council (SCNC, Conseil national du Cameroun méridional) et de la Southern Cameroons Youth League (SCYL, Ligue des jeunes du Cameroun méridional), notamment Nfor Ngala Nfor, Martin Luma, Frida Litongo, Chief Ayamba et James Sam Sabum. Le SCNC et la SCYL mènent campagne pour une plus grande autonomie politique ou la sécession des deux provinces anglophones du sud du pays.

Le même jour, le rédacteur en chef du journal de Douala La Nouvelle Expression, Jean-Marc Soboth, a été arrêté et interrogé par la police à Douala, à propos des sources auxquelles il avait eu recours pour un article publié le 24 septembre, consacré aux mesures prévues par l’État en réponse aux manifestations qui devaient avoir lieu. Il a été relâché sans inculpation lundi 1er octobre, tard dans la soirée.

Amnesty International exhorte les autorités à respecter les droits aux libertés d’association et d’expression. Il est inacceptable que des personnes qui se sont contentées d’exercer ces droits aient été arbitrairement arrêtées. Elles doivent être remises en liberté, à moins d’être inculpées dans les plus brefs délais d’infractions prévues par la loi, et doivent être protégées contre toute forme de mauvais traitement.

Complément d’information

Le 1er octobre 2001 marquait le 40e anniversaire de la naissance de la République fédérale du Cameroun, consécutive aux résultats d’un référendum à l’issue duquel la partie sud du Cameroun britannique avait opté pour son rattachement à l’ancien Cameroun français, devenu indépendant en 1960. À l’occasion de cet anniversaire, des groupes politiques ont appelé à manifester sur tout le territoire des deux provinces anglophones du Sud-Ouest et du Nord-Ouest, pour protester contre la marginalisation dont ils estiment faire l’objet dans la vie politique nationale et exiger davantage de droits politiques. Or, les manifestations organisées pour revendiquer une plus grande autonomie ou l’indépendance des provinces anglophones avaient été interdites avant le 1er octobre 2001, et la présence des forces de sécurité avait été renforcée de manière significative.

Au cours des dernières décennies, la population des provinces anglophones a eu de plus en plus nettement le sentiment d’être marginalisée sur le plan politique et victime de discrimination, ce qui s’est traduit par la création de divers mouvements politiques comme le SCNC et la SCYL au début des années 1990. Parallèlement, le gouvernement a adopté une attitude de plus en plus répressive vis-à-vis des mouvements politiques indépendantistes et des personnes revendiquant une autonomie accrue pour les deux provinces.

Dans le cadre des élections de 1997, des centaines d’opposants politiques avaient été arrêtés et torturés, et nombre d’entre eux avaient perdu la vie. En 1999, des détenus anglophones ont été condamnés à de lourdes peines d’emprisonnement au terme d’un procès inique. Le 31 décembre 1999, une déclaration proclamant l’indépendance des provinces méridionales du Cameroun a été diffusée par une station de radio régionale dans le sud-ouest du pays. Plusieurs membres du gouvernement autoproclamé du Cameroun méridional ont ensuite été arrêtés et maintenus en détention au secret durant plusieurs mois. Ils ont été libérés sans jugement quatorze mois plus tard.





Accueil | Qui sommes nous ? | Actualité | Dossiers | Pays | Liens
Copyrights | 2022 | liberationafrique.org