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Multinationales - Pillage des ressources
Marchés publics : |
L’Etat protège le trafic de bois tropical douteux 23 mai 2003 - http://www.greenpeace.org/ La semaine dernière, l’association écologiste Greenpeace, accompagnée de son navire amiral, le Rainbow Warrior, menait des actions d’information et de sensibilisation sur le trafic de bois tropical dans le port de Sète. Le port de Sète est en effet l’un des plus grands ports à bois tropicaux français. Chaque année, environ 120 000 tonnes de bois tropicaux arrivent au port, principalement d’Afrique. Suite à une campagne de sensibilisation et de mobilisation, notamment avec le blocage de l’Agia Irène en février 2002, un embargo vient d’être décrété sur les importations de bois en provenance du Libéria. Cependant, le trafic de bois tropicaux venant d’exploitations destructrices continue et les forêts anciennes d’Afrique sont régulièrement pillées. Lundi dernier, le Rainbow Warrior quittait Sète pour les côtes espagnoles sans avoir obtenu de réaction de la part du gouvernement quant à la protection des forêts anciennes, bien que celui-ci soit le premier acheteur de bois tropical -un quart des importations de bois tropical en France est en effet destiné aux marchés publics. Le gouvernement n’a pourtant pas manqué de réagir aux activités de Greenpeace. Mercredi dernier, le Santa Maria, un navire venant de Dakar et transportant du bois tropical sous forme de planches et de grumes, est arrivé dans le port de Sète sous haute surveillance. Malgré le départ de Greenpeace, les autorités ont déployé un arsenal démesuré : en mer, des vedettes de la police et de la marine nationale ; à terre, des cars de CRS et des voitures de police. Un remorqueur de haute mer de la marine française doit officiellement protéger les grumiers transportant du bois tropical venu d’Afrique. Greenpeace dénonce l’attitude du gouvernement qui, au lieu de protéger les dernières forêts anciennes, protège le trafic de bois. « Il y a un an, Greenpeace obtenait des engagements importants du gouvernement et du Président de la République [1]. Greenpeace leur demande aujourd’hui de poser des actes pour protéger les dernières forêts anciennes et non pour protéger le trafic de bois tropical, mené par des "compagnies voyous", qui alimente ses marchés publics. Le gouvernement doit donner des directives claires sur l’intégration de l’environnement dans le nouveau code des marchés publics et faire en sorte que les appels d’offres de l’administration française, comme de l’ensemble des entités couvertes par le code des marchés publics, intègrent l’utilisation de bois écocertifié FSC », déclare Yannick Jadot, directeur des campagnes à Greenpeace France. Greenpeace rappelle que les forêts anciennes abritent 80% de la biodiversité terrestre. Elles sont indispensables à la régulation du climat, car elles influent sur la chute des pluies et stockent de grandes quantités de carbone. Au niveau mondial, la déforestation continue de s’accélérer et les richesses uniques des forêts anciennes disparaissent à une vitesse effrayante. [1] Avril 2002, le gouvernement, suivi de la présidence de la République en mai 2002, s’était engagé à intégrer des critères environnementaux aux commandes de bois pour les marchés publics. A ce jour, ces engagements n’ont pas été suivis d’actes concrets. |
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