Solidarité internationale et luttes sociales en Afrique subsaharienne |
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Communiqué conjoint des centrales syndicales malgaches sur la lutte contre la pauvreté, l’IPPTE et la dette 1er décembre 2005 - Les récentes publications des organismes onusiens et autres de réputation internationale révèlent un progrès mitigé dans l’atteinte de l’Objectif du Millénaire de Développement. Il y est particulièrement révélé le déclin des conditions de vie dans presque toute l’Afrique Subsaharienne, dans laquelle fait partie Madagascar, ainsi que la persistance, voire l’élargissement de l’inégalité existant entre les pays riches et pauvres. Quoiqu’une amélioration relative ait été enregistrée dans certains domaines, la Grande Ile demeure dans le peloton de queue au classement mondial. Ainsi, le chemin à parcourir reste encore long. La réduction de moitié de la pauvreté d’ici 2015 n’est qu’un leurre sans une restructuration profonde et rapide des relations économiques et commerciales mondiales, et une participation active et concertée de toutes les parties prenantes. Ceci est un impératif tout aussi incontournable au niveau de chaque pays et est l’une des conditions qui peut en assurer l’efficience au niveau mondial. L’initiative pour les pays pauvres très endettés, lancée en 1996 puis renforcée en 1999, suite à une mobilisation de citoyens sans précédent, à travers le monde, laquelle réclamait l’annulation de la dette des pays les plus pauvres, ne résout que partiellement les problèmes de la pauvreté. En effet, la théorie de la « soutenabilité de la dette » n’a pour objectif que d’éviter l’asphyxie économique des pays pauvres, de ralentir les fuites de capitaux, indispensables pour leur survie. La mainmise de leurs économies par les Institutions Financières Internationales ne fait l’objet d’aucune relâche. Les résultats du FRPC et du CARP, non seulement à Madagascar mais aussi dans les autres pays d’Afrique Subsaharienne, ont montré leur limite. Au mois d’Octobre 2004, Madagascar a atteint son point d’achèvement, par suite duquel nombreux de ses pays créanciers ont effacé presque la totalité de leurs créances. Pourtant, le vécu quotidien des travailleurs et des malgaches en général ne s’est pas amélioré entre temps. Les retombées de l’annulation des dettes n’ont pas été perçues par la majorité de la population. L’intensité de la pauvreté augmente sous les effets conjoints de la dépréciation de la monnaie nationale et de la hausse subite du prix du riz , du pétrole et récemment de l’énergie. Il va sans dire que les couches les plus touchés sont les salariés et les individus à revenu fixe, notamment en milieu urbain, et que les conséquences - entre autres la malnutrition des travailleurs et des enfants ainsi que l’éducation de ces derniers - vont porter atteinte à la productivité future du pays. La question se pose même ce qu’adviendrait au pays s’il continuait à honorer les services de ses dettes. Le problème de la pauvreté et du sous-développement est intimement lié au problème des dettes du Tiers-monde. Il est universellement reconnu que le fardeau de la dette entrave sérieusement le développement des pays pauvres. Cette situation n’est pas cependant fortuite, mais résulte d’une stratégie soigneusement mise au point et subtilement appliquée afin de pérenniser la domination et l’asservissement des anciens pays colonisés. Personne n’ignore que l’incitation à l’endettement pour financer le développement, le contrôle des moyens de communication et d’assistance, ainsi que le choix et l’aval des grandes puissances sur les dirigeants politiques des pays du Tiers-monde forment parmi les principales combinaisons stratégiques les plus usitées à cette fin. Cette volonté de domination des grandes puissances est confirmée au sein des systèmes-clés onusiens, notamment le Fonds Monétaire International, la Banque Mondiale, l’Organisation Mondiale du Commerce et le Conseil de Sécurité. En dépit de l’Objectif de Millénaire de Développement qui est à la fois ambitieux et louable, nous estimons que la réduction de la pauvreté et l’instauration d’un environnement propice pour le développement durable passent : 1.- par la renonciation de cet esprit de domination et de rivalité idéologique et économique dénotant une empreinte impérialiste, et l’instauration d’un état d’esprit solidaire et responsable ; 2.- par l’annulation des dettes du Tiers-monde, accompagnée de la réalisation des engagements pris par les Etats au sein des Nations Unies pour porter l’Aide Publique au Développement à 0,7% du PIB des pays industrialisés. Cette aide devrait être versée sous forme de don pour financer des projets de développement socialement justes et équitables et écologiquement durables ; 3.- par l’arrêt de la déréglementation inconsidérée des échanges commerciaux qui nuisent gravement aux industries et à l’agriculture des pays pauvres ; 4.- par la promotion du travail décent et des principes et droits fondamentaux au travail, objets de Déclaration de la Conférence Internationale du Travail en 1998 et la mise en œuvre dans les plus brefs délais de la Déclaration du Sommet Extraordinaire de l’Union Africaine en Septembre 2004 sur l’emploi et la lutte contre la pauvreté en Afrique. Au niveau des pays, la gestion démocratique des Aides Publiques au Développement, à travers la mise sur pied d’un Conseil de la République pour les Affaires Economiques et Sociales, composé de différentes entités économiques et sociales les plus représentatives, s’avère à la fois indispensable et incontournable. A cela s’ajoutent, l’instauration et le respect de l’Etat de droit et de la bonne gouvernance qui font généralement défaut dans les pays pauvres, y compris Madagascar. En conséquence : nous confirmons notre ralliement avec les organisations syndicales et celles de la société civile, rassemblées au niveau national, régional et international, qui réclament l’annulation totale et sans condition des dettes des pays du Tiers-monde qualifiées, au Nord comme au Sud, d’illégitimes, de scandaleuses et d’odieuses ; afin d’accélérer l’atteinte de l’O.M.D., nous invitons les pays industrialisés à honorer les engagements pris par les Etats au sein des Nations Unies concernant l’Aide Publique au Développement et réclamons l’arrêt de la déréglementation inconsidérée des échanges commerciaux qui porte gravement atteinte aux conditions de travail et d’existence des populations du pays pauvres et sous-développés ; nous trouvons capitale et urgente l’institution à Madagascar d’un Conseil de la République sur les Affaires Economiques et Sociales intégrant toutes les entités représentatives des secteurs économiques et sociales ; en vue de la participation à la gestion démocratique des APD pour Madagascar et au suivi de la DECLARATION SUR L’EMPLOI ET LA LUTTE CONTRE LA PAUVRETE EN AFRIQUE. Dans la foulée des manifestations du 1er MAI 2005, la Conférence des Travailleurs Malgaches - plateforme des centrales syndicales les plus représentatives de Madagascar - a officiellement et solennellement manifesté à l’endroit des autorités nationales la ferme volonté de voir enclencher une telle participation active et concertée des parties prenantes au sein d’un Conseil de la République pour les Affaires Economiques et Sociales. La question de la dette occupe nécessairement une place-clé dans la mission de concertation d’une telle institution. Fait à Antananarivo, le 30 novembre 2005 FISEMA, SEKRIMA, USAM, FMM, SEREMA, T.M., FISEMARE, SRMM, SYGMMA |
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